"Je rappelle et j'insiste pour ceux qui n'écoutent pas les messages : je n'écoute pas les messages. Je lis les textos, je lis les textos, je lis les textos. Je n'écoute pas les messages. Merci, à bientôt." Voilà comment Raymond Domenech accueille sur sa messagerie vocale. Il s'est coupé du monde depuis la tragédie que le monde du football français a connue cet été durant la Coupe du Monde de football.
L'ancien sélectionneur de l'équipe de France vit aujourd'hui en suspens. Il tente de mener une vie simple, avant d'entamer un vrai bras de fer avec la Fédération Française de Football, qui l'a licencié pour faute grave. Le 3 novembre, Raymond Domenech aura le droit d'attaquer la FFF devant le conseil de prud'hommes pour licenciement abusif. Avant cela, il pourrait bien trouver un arrangement financier, ce à quoi le président de la Fédération Fernand Duchaussoy voulait pourtant se refuser...
Mais pour l'heure, le quotidien de l'homme le plus détesté de France se déroule plus que normalement. Il est au chômage. Selon L'Equipe Mag, édition du 9 octobre, il circule en métro et en Vélib', dans un parfait anonymat, à Paris. Il lit L'Equipe et Le Parisien tous les matins. Il accompagne ses enfants à l'école, il gratte son Euro Millions (sic !) et il joue au poker. Récemment il participait au tournoi prestige de l'Aviation Club de France, sur les Champs-Elysées, mais sans vraiment faire d'étincelles. Le matin, il aime aussi faire son jogging au jardin du Luxembourg, et bouquiner. Il pointe au Pôle Emploi du 15e, aussi.
Raymond Domenech a une vie en marge, sans travail. Il est certes trésorier bénévole à la FFF, ce qui lui impose d'aller au bureau souvent, mais en rasant les murs... Il a une fois répondu au téléphone à la sollicitation d'un journaliste en expliquant bien qu'il veut être tranquille : "J'ai eu votre message, mais je ne veux pas parler, je veux juste la paix, qu'on m'oublie."
Ses amis disent de lui qu'il va bien. Prêt pour un nouveau combat. Avant de revenir sur le devant de la scène. A la tête d'une autre équipe. L'Egypte et la Libye sont dans la course...