Une fois de plus, les Bleus ont déçu... Après une Coupe du Monde pitoyable tant sur le plan football que médiatique, les joueurs avaient promis de tout déballer. Autant dire que journalistes et supporters attendaient beaucoup des premières confessions.
Pourtant, les trois premiers joueurs à s'exprimer, le capitaine Patrice Evra, l'emblématique Thierry Henry et Eric Abidal ont laissé tout le monde sur leur faim...
Leurs discours étaient tellement convenus et semblables, qu'on pourrait croire qu'ils s'étaient mis d'accord sur ce qu'il y avait à dire. C'est à dire pas grand chose.
Sur la grève qui n'en était pas une ? "Une décision du groupe (...) personne n'a voulu descendre du bus" avance Patrice Evra. Même son de cloche chez Thierry Henry et Eric Abidal : "Sur le moment, il y a eu unanimité" déclare le premier. "Personne n'a été forcé à rester dans le bus" justifie le second.
Il n'y aurait donc pas eu de clans au sein de l'Equipe de France comme ont pu l'avancer certains médias... Mais certainement un problème générationnel qui a directement touché Thierry Henry, recordman des buts en sélection avec 51 buts. "Je me suis senti écarté, et à un moment donné, la fierté d'un homme en prend un coup ! (...) on ne me parlait plus comme avant" explique-t-il à Michel Denisot qui l'interviewait pour Canal + (à retrouver ici). Avant d'ajouter : "Moi, quand je suis arrivé en sélection, avant de m'assoir à table, j'attendais de voir où les anciens s'asseyaient, dans le bus. Limite c'est moi qui doit porter les sacs (aujourd'hui) ! Il n'y a plus ce respect à la base avec les anciens".
Le buteur a-t-il fait part de son malaise au président Nicolas Sarkozy lors de son rendez-vous de jeudi ? Mystère... De cet entretien, il ne révèlera rien. Pour les révélations fracassantes, il faudra repasser.
Les trois joueurs n'ont rien révélé quant à leurs relations avec Raymond Domenech. Thierry Henry a laissé entendre que c'était bien le coach qui dirigeait, sans jamais citer son nom, que Nicolas Anelka n'a pas prononcé les terribles paroles qui s'affichaient en une de L'Equipe, mais qu'il ne dira pas les mots qu'il a pu employer. Patrice Evra a confirmé ce qu'il avait déjà dit, à savoir que le coach l'avait privé de sa liberté d'expression...
Et c'est tout. A l'image du duplex réalisé par TF1 avec Éric Abidal depuis Barcelone émaillé d'incidents techniques, l'équipe de France semble vouée à boire le calice jusqu'à la lie.
Laurent Blanc, qui devrait être intronisé au poste de sélectionneur le 2 juillet aura du pain sur la planche pour relancer l'histoire d'amour entre les Bleus et leurs supporters...