L'armistice est entériné, il coûte à la Fédération 975 000 euros. Raymond Domenech et la Fédération Française de Football ne se retrouveront pas devant le tribunal des prud'hommes en janvier 2012 pour trancher leur contentieux concernant le licenciement pour faute grave de l'ancien sélectionneur en novembre 2010, trois mois après sa mise à pied : comme annoncé par le journal Le Parisien et l'AFP fin juillet, les deux parties ont trouvé un terrain d'entente autour d'un million d'euros pour liquider le litige.
Jeudi 4 août 2011, il n'y a pas eu d'énième rebondissement dans ce dossier : le comité exécutif de la FFF a validé l'accord, officialisé au sortir de la réunion de l'instance par son nouveau président, Noël Le Graët, qui avait hérité le cas Domenech de son prédécesseur Fernand Duchaussoy et rapidement entamé des négociations avec le technicien qu'il soutint par le passé.
Dans les faits, Raymond Domenech percevra 975 000 euros brut, dont 575 000 euros calculés d'après ses années en fonction à la FFF (il était également salarié de la DTN) et 400 000 euros "d'indemnité transactionnelle supplémentaire", comprenez : de dédommagement pour le préjudice subi. Raymond Domenech, contestant son licenciement pour faute grave, réclamait initialement 2,9 millions d'euros devant les prud'hommes.
Tandis que l'issue trouvée par Noël Le Graët s'intègre parfaitement à son actuel grand ménage au sein de la FFF (éviction des proches de Duchaussoy, dont le directeur général Alain Respandy-Bernard et André Prévosto, impliqué dans l'affaire des quotas), cet épilogue en mode "histoire de gros sous" risque de ne pas vraiment servir la cote de popularité, sérieusement écornée, de Raymond Domenech, décrié pour le pécule accumulé en tant que sélectionneur et boudé en télévision, où France 3 a décidé de supprimer le jeu de télé-réalité L'Etoffe des champions mettant en scène coach Raymond suite aux audiences désastreuses du programme.