Octobre 2007, coup de tonnerre. On annonce le divorce de Cécilia et Nicolas Sarkozy. Il ne fait plus aucun doute qu'elle part rejoindre Richard Attias. C'est une première pour un président en fonction, une rupture qui fit beaucoup de bruit, sans précédent... du moins jusqu'au Gayetgate de janvier dernier. Alors que démarre le 23 mai à Libreville au Gabon le troisième New York Forum Africa, organisé par Richard Attias, Le Nouvel Observateur comme L'Express s'intéressent au business de l'époux de Cécilia et reviennent sur les remous provoqués par leur romance. Ils ont tout perdu, ont été "excommuniés", blacklistés, mais ils ont remonté la pente. Avec pudeur, Richard Attias résume : "Mon mariage a suscité un malaise autour de moi."
Le malaise
Pendant vingt-cinq ans, Cécilia a accompagné Nicolas Sarkozy dans toutes ses conquêtes politiques, de la mairie de Neuilly au ministère de l'Intérieur, mais à la veille de son plus grand challenge, le scandale éclate : elle apparaît en couverture de Paris Match au côté de Richard Attias. Nous sommes en 2005, l'élection présidentielle est dans moins deux ans, autant dire demain. Le feuilleton peopolitique est inédit, passionné, plein de rebondissements. Attias est alors un as de la communication et organise de grands événements depuis qu'il a réussi la mise en scène de la naissance de l'Organisation mondiale du commerce à Marrakech en 1994. Il est alors chez Publicis, sa carrière est au beau fixe. Cette liaison lui coûtera cher.
Fatigué par le pouvoir et la politique, comme elle raconte dans son livre Une envie de vérité, Cécilia quitte Nicolas Sarkozy et les ors de la République pour Richard Attias. Ils se marient à New York le 23 mars 2008. Un mariage qui passe mal dans le cercle influent de Richard Attias. Le Nouvel Obs' et L'Express racontent comment Klaus Schwab, fondateur du Forum économique mondial de Davos, l'écarte de la logistique et obtient son éviction de Publicis. "Un grand chef d'entreprise est venu me voir pour me dire : 'J'aurais bien continué avec vous, mais ON m'a fait comprendre que j'y perdrais plus que je n'y gagnerais'", raconte Richard Attias dans le L'Obs'. Nicolas Sarkozy, renchérit Cécilia, intervient à la faveur d'Attias, sans succès. Car après le séisme du divorce, les rapports du président et son ex-femme se sont normalisés. D'abord pour le bien-être du petit Louis, leur fils ; mais on dit aussi que Carla Bruni a joué un rôle de médiatrice.
Quand les temps sont durs...
Cécilia et Richard Attias décident de tout reconstruire. Après un mauvais départ pour Dubaï, le couple s'installe définitivement à New York. Ils y mènent une "vie de bons New-Yorkais", selon les propres mots de Cécilia. Mais de New-Yorkais influents : elle crée sa Fondation pour les femmes, lui son agence de communication et d'organisation d'événements. Son expertise, son carnet d'adresses et l'image de Cécilia (la libération des infirmières bulgares) lui permettent de rebondir brillamment. "Contrairement à ce qu'elle suggérait en mai 2008 au quotidien Libération, Cécilia n'apporte pas 'que des emmerdes' à [Richard Attias]. Mais aussi son robuste tissu relationnel et son aura romanesque", peut-on lire dans L'Express. Pour l'Obs', "Cécilia Attias et Richard Attias sont aussi fusionnels en amour qu'en affaires". Et ça fonctionne !
La société de monsieur tourne à plein régime malgré des polémiques en Afrique, bien que la Fondation de Cécilia n'ait peut-être pas l'envergure qu'elle souhaiterait et malgré ce couac dans la communication du couple, lorsqu'ils ont félicité Edwy Plénel au Salon du livre. Une séquence qui aurait fait grincer quelques dents. Dans Le Nouvel Obs', Richard Attias réagit avec mesure : "Quand les temps sont durs, on jalouse les gens qui réussissent."
Power Couple, Cécilia et Richard Inc. dans Le Nouvel Observateur en kiosques le 22 mai.
Richard coeur de millions, dans L'Express en kiosques le 21 mai 2014.