Ce 5 juin, Yannick Noah célébrait les 30 ans de sa victoire à Roland-Garros. Une éternité pour celui qui reste le dernier tennisman Français à s'être imposé Porte d'Auteuil. Hier donc, le chanteur était de retour sur la terre de ses exploits, lui qui se fait pourtant rare à Roland-Garros. Après avoir joué les spectateurs au côté de Jean Gachassin, le boss de Fédération Française de Tennis, Yannick Noah a endossé un nouveau rôle...
"C'est assez spécial de venir ici, d'autant que je ne viens pas souvent, confiait-il au micro de L'Équipe 21. C'est vrai que retrouver tous les potes, les gens que je n'ai pas vus depuis longtemps, certains endroits qui ne changent pas, et puis tous ces souvenirs, c'est un beau sentiment." Un retour en forme de pèlerinage pour celui dont la présence se fait rare, chacune de ses apparitions provoquant une émeute comme l'expliquait sa soeur Nathalie.
Et l'homme n'était pas peu fier et ému devant les images de sa victoire en 1983 face à Mats Wilander qui tournaient sur les écrans géants de Roland-Garros : "Chaque fois que je les vois, ça me touche. L'autre jour, j'étais à la maison et ma petite soeur m'a appelé pour me dire : 'Regarde, il y a un film sur toi à la télé !' Je ne savais pas qu'il y avait un documentaire sur moi sur votre chaîne. Et, forcément, il y a plein d'images qui reviennent. C'est toujours une émotion à chaque fois que je retombe là-dessus."
L'émotion, Yannick Noah allait la connaître également lorsqu'il eut à endosser le rôle d'arbitre lors d'un match du Trophée des Légendes Perrier, qui oppose les vétérans du circuit. Invité par Mansour Bahrami à monter sur la chaise de l'arbitre, après que celui-ci ait reçu un carton rouge du plus célèbre des moustachus, Yannick Noah a pris son rôle très à coeur, lui qui avait eu maille à partir avec un ancien arbitre sur une histoire de dopage.
Sur le court, il a retrouvé ses deux compères avec qui il avait gagné la Coupe Davis en 1991, Guy Forget et Henri Leconte, qui affrontaient Mansour Bahrami et Pat Cash. Sous les applaudissements de la foule, Yannick Noah a donc joué les arbitres, à sa manière, distribuant les points comme il l'entendait à l'aide du public, multipliant les facéties avec notamment son grand pote Henri.
Un joyeux moment pour le public de Roland-Garros, et un beau souvenir pour la star d'un jour qui reste, 30 ans après, la légende d'un tournoi.