Mercredi 7 mars, La secrétaire d'État Marlène Schiappa et les ex-ministres Roselyne Bachelot et Myriam El Khomri étaient sur la scène de Bobino, à Paris, pour une lecture des Monologues du vagin, texte à succès sur la condition des femmes dans le monde.
Vêtues de noir dans un décor rouge, elles ont tour à tour incarné les témoignages qui composent la pièce de la dramaturge et féministe américaine Eve Ensler, la veille de la Journée internationale des droits des femmes. Viols de guerre, accouchement, excision, prostitution, changement de sexe, maternité, plaisir féminin... Les trois débutantes ont alterné les passages tantôt poignants, tantôt drôles, comme lorsqu'elles ont simulé des orgasmes, déclenchant rires et applaudissements de la salle. Les quelque 1 000 spectateurs n'avaient pas payé l'entrée mais étaient invités à faire un don au Collectif féministe contre le viol, une association qui gère un numéro d'information pour les victimes de viol.
Parmi les spectateurs, on pu voir Andréa Ferréol, l'ancienne ministre Fleur Pellerin, Gérard Miller avec son fils Jonathan ou encore Cyrille Eldin, Paul Boujenah avec sa femme Virginie Ogouz...
La soirée de mercredi était organisée par le producteur Jean-Marc Dumontet, propriétaire de Bobino, qui avait été très actif dans la campagne d'Emmanuel Macron pour la présidentielle. Elle s'est déroulée dans le cadre du festival Paroles Citoyennes, dans les théâtres Antoine, Comédia et Bobino du 12 février au 20 mars. Elle sera également présentée jeudi à Bobino dans la mise en scène de Coralie Miller avec Muriel Robin, Carole Bouquet et Anne Le Nen. Les bénéfices iront cette fois à l'association Le Refuge, qui aide les jeunes victimes d'homophobie.
"On a donné un relief tout particulier à cette Journée des droits des femmes, qui est toujours contestée", a déclaré après la représentation Roselyne Bachelot, rapporte l'AFP. Pour Marlène Schiappa, cette réunion avec d'anciennes ministres, de droite et de gauche, était "une manière de porter un message qui transcende les clivages politiciens". "L'idée était de lever des tabous, a-t-elle ajouté devant la presse. On peut parler de nos vagins, ce n'est pas sale !"
Thomas Montet