Sa reconversion à la télévision a fait grincer des dents, pourtant l'ancienne ministre Roselyne Bachelot ne s'est jamais aussi bien portée que depuis qu'elle a renoncé à la politique. À 69 ans, celle que l'on a découverte dans l'émission Le Grand 8 fait sa rentrée sur RMC pour animer une émission quotidienne et revient aussi avec un nouveau livre intitulé Bien dans mon âge. L'ex-ministre de la Santé et des Sports, qui assure que "tout commence à 60 ans", y oppose le monde de la politique à celui de la télévision et assure, sans surprise, que tous n'ont pas été tendres avec elle ni ses proches.
"Je n'ai jamais oublié ce mot sur mon oreiller par mon petit garçon de 11 ans, disant 'Maman, c'est dur d'être ton fils'", s'est-elle souvenue lors d'une interview pour le magazine Closer, en kiosques cette semaine. Son fils a depuis bien grandi : aujourd'hui âgé de 46 ans, Pierre est désormais chargé de mission auprès de la direction générale de l'INPES et a sans doute appris à se préserver des attaques gratuites à l'encontre de sa mère. "Il y a toujours quelque chose de pisse-vinaigre, comme monsieur Balkany qui a fait un commentaire désobligeant", a-t-elle rappelé.
Les politiques ne sont pas les seuls à avoir tenté d'atteindre Roselyne Bachelot, l'animateur Laurent Ruquier a déclaré il y a quelques mois qu'il ne la choisirait pas pour remplacer Léa Salamé du fait de son âge. "Laurent était absolument désolé de cette phrase ! Ce n'était pas une question de vieillesse mais d'harmonie", s'est-elle défendue avant d'ajouter : "Tous les lieux de pouvoir sont cruels. Mais, dans les médias, cette violence est enrobée d'une trompeuse convivialité. En politique au moins, on ne vous fait jamais de compliments !"
Qu'on se rassure, Roselyne Bachelot et sa personnalité décapante comptent aussi de nombreux soutiens. La chroniqueuse s'est remémoré un conseil d'Hillary Clinton qui lui avait soufflé de "ne jamais s'encombrer d'un sac à main", qui empêche le contact avec ses électeurs, ainsi que d'une anecdote au sujet de l'ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy : "Avant d'aller à un banquet ou une inauguration quelconque, François Fillon m'appelait d'ailleurs pour que je lui souffle une blague à raconter."
Coline Chavaroche