Sadek est libre. Le jeudi 26 mars 2020, le jeune artiste a été libéré de la prison de Saint-Quentin Fallavier (Isère) et placé sous contrôle judiciaire. Comme le relate Le Parisien, la fin de sa détention provisoire n'a pas de lien avec la pandémie de Covid-19. Il avait fait appel de son placement en détention provisoire dès son incarcération en février dernier.
Mercredi, la justice a décidé de libérer Sadek sans bracelet électronique, estimant que le rappeur a "pris conscience de la nature des faits reprochés", d'après son avocat. Sur Twitter, le héros du film Tour de France a laissé exploser sa joie. "Je suis dehors les amis ... enfin à la maison, restez chez vous prenez soin de vous", a-t-il tweeté. Il va enfin pouvoir retrouver ses proches et rester confiné à son domicile.
Sadek avait été incarcéré après avoir revendiqué l'attaque sur le blogueur problématique Bassem Braïki, condamné plusieurs fois pour propos racistes et homophobes. Durant de longs mois, ce dernier s'en est directement pris à Sadek, menaçant et harcelant sa famille, notamment en traitant sa conjointe de "reine des p****" et en révélant où habitent ses beaux-parents.
Bassem Braïki, qui avait déjà fait annuler une représentation de Booba, a fait annuler un showcase de Sadek. La goutte d'eau de trop : "La situation allait beaucoup trop loin. Essayer de détériorer ma situation financière, c'est s'en prendre directement à ma famille", avait déploré Sadek au moment de son incarcération.
Au lendemain de l'agression, Sadek avait revendiqué l'acte sur les réseaux sociaux et aussitôt exprimé ses remords, lui qui comptait se livrer à la police avant de se faire interpeller. "J'ai été pris de remords, me rendant compte du mauvais exemple ridicule que je laissais avec les vidéos de l'agression. Je sais que ma carrière musicale est définitivement finie. Je regrette que tout cela se soit terminé dans la violence", avait-il déclaré en garde à vue.
Après d'excellents projets comme 93 Empire, VVRDL ou encore Johnny de Janeiro, ce rappeur signé sur le label Rec 118 arrêterait ici sa carrière. Sadek s'était également illustré au cinéma, en tournant avec Gérard Depardieu, Vincent Cassel ou encore Romain Duris.
Oriane Alcarini