Le pouvoir, ça n'effraie pas une seconde Salma Hayek. Femme engagée et féministe convaincue, la star d'origine mexicaine n'est jamais la dernière à passer un coup de gueule, surtout quand cela concerne Donald Trump. Le président américain, la chérie de François-Henri Pinault le connaît bien car, par le passé, il n'a pas hésité à se montrer très insistant pour obtenir un rencard avec celle qui n'était pas encore l'une des actrices les plus connues d'Hollywood.
Sur Donald Trump, Salma Hayek semble en connaître un rayon. Et notamment des choses que le grand public ne sait pas forcément. À l'écouter, l'actuel pensionnaire de la Maison Blanche "était mêlé à près de 3000 procès pour fraude, viol...". Viol ? "Selon un procès au civil, Trump aurait violé une fillette de 13 ans", avance l'actrice de Frida dans une interview accordée au magazine Numéro. Elle poursuit : "Cela faisait désordre en pleine campagne... L'affaire a donc vite été étouffée avant de disparaître complètement des radars lorsqu'il a été élu président. Je vous laisse mener l'enquête."
Salma Hayek vient-elle de diffamer le président des États-Unis ? Pas vraiment, en vérité. En juin 2013, une jeune trentenaire expliquait dans une plainte avoir été violée par Donald Trump et un autre riche investisseur, Jeffrey Epstein (connu pour organiser des orgies et déjà condamné dans une affaire d'esclavagisme sexuel de mineures), en 1994, alors qu'elle était seulement âgée de 13 ans. Quelques mois plus tard, son avocat Lisa Bloom adressait au tribunal une note d'abandon des poursuites d'après le site américain Politico. "Jane Doe [un pseudonyme, NDLR] a reçu de nombreuses menaces aujourd'hui, comme en ont reçu tous les accusateurs de Trump que j'ai représentés, expliquait-elle. Elle est trop effrayée pour apparaître à visage découvert." La plainte est donc restée sans suite et Trump n'a jamais eu à répondre des actes dont Salma Hayek l'accuse encore aujourd'hui.
Le harcèlement, l'actrice de 50 ans l'a aussi subi de la part du magnat de l'immobilier. Malgré ses refus, il s'entêtait à "lourdement insister" pour l'inviter à dîner, "à plusieurs reprises". Il appelait sur son "téléphone fixe à la maison". "Lors d'une soirée, il s'était mis mon boyfriend dans la poche pour lui soutirer mon numéro. Puis il n'a cessé de m'appeler pour qu'on aille prendre un verre ensemble. Ça ne s'est pas arrêté là, mais je préfère vous épargner les détails", suggère la comédienne, sans en dire plus.
Interview à retrouver en intégralité dans le magazine Numéro, édition N°186 de septembre 2017.