Sandrine Bonnaire lors du Festival du cinéma américaine de Deauville 2012© Abaca
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Sandrine Bonnaire a mis de côté son travail d'actrice pour relever le défi de la réalisation. Après avoir livré un documentaire sur sa soeur atteinte d'autisme, Elle s'appelle Sabine, l'artiste continue sur une voie intime avec un premier long métrage de fiction, inspiré du vécu de sa mère. Son oeuvre s'intitule J'enrage de son absence et met en scène Alexandra Lamy et William Hurt, ce dernier étant son ancien compagnon. Révélation de Maurice Pialat, Sandrine Bonnaire est une actrice lumineuse et déterminée. Voici 10 choses que vous ne savez (peut-être) pas sur elle.
- Sandrine Bonnaire est issue d'une famille de onze enfants. Sa mère, témoin de Jéhovah, était très pieuse et a mis au monde une grande lignée, une fratrie pour Sandrine dont elle est très proche.
- L'explosion au cinéma de Sandrine Bonnaire se fait avec A nos amours de Maurice Pialat en 1983, mais, comme beaucoup, la comédienne a commencé par de la figuration : dans La Boum et dans Les Sous-doués en vacances.
- De Maurice Pialat, réalisateur qui l'a révélée au cinéma, elle dira au Nouvel Obs : "J'avais un père. Mais je dirais Pialat. Je suis née deux fois. Une fois dans ma famille. Une fois dans le métier. Pialat m'a donné des ailes. Mon père, lui, m'a inculqué tout ce qui a donné envie à Pialat de me choisir. La solidité, l'aplomb. Il avait eu une vie difficile et, à la maison, il fallait coûte que coûte avancer et positiver. Ne pas se plaindre, ne pas pleurer."
- Pas de compétition avec ses nombreuses soeurs, Sandrine Bonnaire se souvient de l'audition d'A nos amours : "Quand c'est moi qui ai été choisie pour A nos amours, mes soeurs étaient vraiment contentes, car j'étais en compétition avec une 'petite bourgeoise' et donc il valait mieux que ce soit moi." (Version Femina)
- Sur le plateau de Tout le monde en parle en 2006 et face à l'animateur Thierry Ardisson, Sandrine Bonnaire parle du téléfilm dont elle est l'héroïne, Le Procès de Bobigny, sur l'avortement. Sans détour, la comédienne admettra avoir eu recours à l'avortement dans sa jeunesse. Avec force, elle montre son engagement pour ce droit des femmes, à travers ce téléfilm et à travers ses paroles.
- Utilisant une description originale et poétique, Sandrine Bonnaire revient sur son corps, dans une interview pour Evene : "On me parle souvent de mon corps. Plusieurs metteurs en scène m'ont parlé de ma démarche et de mon dos. Lorsqu'il m'a proposé Jeanne d'Arc, Jacques Rivette m'a dit : 'Je veux que ce soit vous, car vous êtes une terrienne et en même temps vous vous tenez droite.' C'est vrai que j'ai une démarche terrienne, mais qui rebondit un peu. Mon corps est présent au cinéma parce que je m'y intéresse, dans le sens où j'ai besoin de le travailler. Je suis très sportive, le sport m'équilibre et me ressource. Etre acteur, c'est travailler de l'orteil jusqu'au crâne. Je trouve d'ailleurs qu'il n'y a pas assez de rôles physiques dans le cinéma français."
- Sandrine Bonnaire ne porte pas vraiment dans son coeur Dominique Strauss-Kahn, comme elle l'a dit dans TV Mag : "Surtout quand on sait à quel point il est malade sexuellement... Le but d'un president de la République est d'apporter les lois, la morale, la rigueur et le bon exemple. Et ce n'est pas le cas de cet homme. Je sais que c'est un bon ami de Martine Aubry et ça m'a un peu refroidie..."
- Le tournage de C'est la vie en 2001 avait été stoppé après que l'actrice a été agressée. "Il y a des injustices impardonnables, mais j'ai fait en sorte de pouvoir être 'réparée'. J'ai porté plainte, il y a eu procès. Vous savez, dans les moments durs comme un deuil ou une agression, je pense que l'on puise aussi des forces."
- Lors du Festival de Deauville 2012 dont elle a été la présidente du jury et qui est consacré au cinéma américain, Sandrine Bonnaire n'a pas mâché ses mots : "[Le cinéma américain] n'est pas ma cinématographie première. Je vais voir toutes sortes de films, de toutes origines. Je choisis un film parce qu'il est intéressant. On m'a parlé d'une avant-première de (film d'action américain), je ne connaissais pas et ça ne m'intéresse pas."
- Il n'y a pas que le cinéma américain qui en prend pour son grade. Sandrine Bonnaire n'est pas moins sincère avec la sélection du Festival de Cannes 2009, de ses films et de ses habituels réalisateurs : Sur Gaspar Noé (en compétition avec Soudain le vide) : "J'avais profondément détesté Irréversible" et Lars von Trier (Antichrist) "[je l'] apprécie très modérément sauf Breaking the Waves". Mais ce qui lui déplaît véritablement, c'est la sélection des films : "Von Trier, Tarantino, Almodovar... On voit toujours les mêmes à Cannes. Vivement un peu d'audace et de découverte !" (Nice-Matin)
- Dans son interview au Nouvel Observateur, Sandrine Bonnaire est revenu sur celui qui a inspiré son film J'enrage de son absence, ancien amour de sa mère, et leurs retrouvailles quand elle avait 22 ans : "Lorsque j'étais enfant, il venait à la maison. Un jour, j'ai entendu quelqu'un m'appeler dans la rue. J'avais 22 ans, je sortais de chez Juliette Binoche et je m'apprêtais à tourner La Captive du désert, de Raymond Depardon. L'homme, un SDF, était allongé par terre, mais je l'ai reconnu : il avait un regard si particulier. Nous avons bu un café. Je lui ai demandé pourquoi il avait coulé. Il a évoqué ce lien avec ma mère. Ce deuil qu'il n'avait jamais fait."
J'enrage de son absence, en salles ce 31 octobre
- Sandrine Bonnaire est issue d'une famille de onze enfants. Sa mère, témoin de Jéhovah, était très pieuse et a mis au monde une grande lignée, une fratrie pour Sandrine dont elle est très proche.
- L'explosion au cinéma de Sandrine Bonnaire se fait avec A nos amours de Maurice Pialat en 1983, mais, comme beaucoup, la comédienne a commencé par de la figuration : dans La Boum et dans Les Sous-doués en vacances.
- De Maurice Pialat, réalisateur qui l'a révélée au cinéma, elle dira au Nouvel Obs : "J'avais un père. Mais je dirais Pialat. Je suis née deux fois. Une fois dans ma famille. Une fois dans le métier. Pialat m'a donné des ailes. Mon père, lui, m'a inculqué tout ce qui a donné envie à Pialat de me choisir. La solidité, l'aplomb. Il avait eu une vie difficile et, à la maison, il fallait coûte que coûte avancer et positiver. Ne pas se plaindre, ne pas pleurer."
- Pas de compétition avec ses nombreuses soeurs, Sandrine Bonnaire se souvient de l'audition d'A nos amours : "Quand c'est moi qui ai été choisie pour A nos amours, mes soeurs étaient vraiment contentes, car j'étais en compétition avec une 'petite bourgeoise' et donc il valait mieux que ce soit moi." (Version Femina)
- Sur le plateau de Tout le monde en parle en 2006 et face à l'animateur Thierry Ardisson, Sandrine Bonnaire parle du téléfilm dont elle est l'héroïne, Le Procès de Bobigny, sur l'avortement. Sans détour, la comédienne admettra avoir eu recours à l'avortement dans sa jeunesse. Avec force, elle montre son engagement pour ce droit des femmes, à travers ce téléfilm et à travers ses paroles.
- Utilisant une description originale et poétique, Sandrine Bonnaire revient sur son corps, dans une interview pour Evene : "On me parle souvent de mon corps. Plusieurs metteurs en scène m'ont parlé de ma démarche et de mon dos. Lorsqu'il m'a proposé Jeanne d'Arc, Jacques Rivette m'a dit : 'Je veux que ce soit vous, car vous êtes une terrienne et en même temps vous vous tenez droite.' C'est vrai que j'ai une démarche terrienne, mais qui rebondit un peu. Mon corps est présent au cinéma parce que je m'y intéresse, dans le sens où j'ai besoin de le travailler. Je suis très sportive, le sport m'équilibre et me ressource. Etre acteur, c'est travailler de l'orteil jusqu'au crâne. Je trouve d'ailleurs qu'il n'y a pas assez de rôles physiques dans le cinéma français."
- Sandrine Bonnaire ne porte pas vraiment dans son coeur Dominique Strauss-Kahn, comme elle l'a dit dans TV Mag : "Surtout quand on sait à quel point il est malade sexuellement... Le but d'un president de la République est d'apporter les lois, la morale, la rigueur et le bon exemple. Et ce n'est pas le cas de cet homme. Je sais que c'est un bon ami de Martine Aubry et ça m'a un peu refroidie..."
- Le tournage de C'est la vie en 2001 avait été stoppé après que l'actrice a été agressée. "Il y a des injustices impardonnables, mais j'ai fait en sorte de pouvoir être 'réparée'. J'ai porté plainte, il y a eu procès. Vous savez, dans les moments durs comme un deuil ou une agression, je pense que l'on puise aussi des forces."
- Lors du Festival de Deauville 2012 dont elle a été la présidente du jury et qui est consacré au cinéma américain, Sandrine Bonnaire n'a pas mâché ses mots : "[Le cinéma américain] n'est pas ma cinématographie première. Je vais voir toutes sortes de films, de toutes origines. Je choisis un film parce qu'il est intéressant. On m'a parlé d'une avant-première de (film d'action américain), je ne connaissais pas et ça ne m'intéresse pas."
- Il n'y a pas que le cinéma américain qui en prend pour son grade. Sandrine Bonnaire n'est pas moins sincère avec la sélection du Festival de Cannes 2009, de ses films et de ses habituels réalisateurs : Sur Gaspar Noé (en compétition avec Soudain le vide) : "J'avais profondément détesté Irréversible" et Lars von Trier (Antichrist) "[je l'] apprécie très modérément sauf Breaking the Waves". Mais ce qui lui déplaît véritablement, c'est la sélection des films : "Von Trier, Tarantino, Almodovar... On voit toujours les mêmes à Cannes. Vivement un peu d'audace et de découverte !" (Nice-Matin)
- Dans son interview au Nouvel Observateur, Sandrine Bonnaire est revenu sur celui qui a inspiré son film J'enrage de son absence, ancien amour de sa mère, et leurs retrouvailles quand elle avait 22 ans : "Lorsque j'étais enfant, il venait à la maison. Un jour, j'ai entendu quelqu'un m'appeler dans la rue. J'avais 22 ans, je sortais de chez Juliette Binoche et je m'apprêtais à tourner La Captive du désert, de Raymond Depardon. L'homme, un SDF, était allongé par terre, mais je l'ai reconnu : il avait un regard si particulier. Nous avons bu un café. Je lui ai demandé pourquoi il avait coulé. Il a évoqué ce lien avec ma mère. Ce deuil qu'il n'avait jamais fait."
J'enrage de son absence, en salles ce 31 octobre