Véritable star du rugby mondial il y a encore quelques années, Sébastien Chabal vit une fin de carrière plus confidentielle... Loin de la Chabalmania d'antan durant laquelle son look d'homme des cavernes s'affichait dans toutes les publicités, l'ex-coqueluche des Bleus évolue aujourd'hui en effet dans le relatif anonymat de la Pro D2, à Lyon. Mais à l'image de sa barbe et de ses cheveux longs, sa popularité, elle, n'a pas diminué, comme il le raconte dans un entretien accordé au Parisien.
À l'aube d'une nouvelle saison de Pro D2, après un exercice précédent gâché par des blessures, c'est un Sébastien Chabal serein qui reçoit le journaliste du quotidien. Tout juste revenu sur les terrains, l'ancien chouchou des publicitaires évoque sans détour sa disparition progressive des médias. Un retour à un très relatif anonymat qu'il vit "très bien". "Parce que dans ma vie de tous les jours, rien n'a changé", explique-t-il. Caveman, qui faisait les belles heures des Guignols de l'info durant la Coupe du monde 2007, est en effet resté populaire auprès des Français, ce qui semble lui importer plus que de faire les couvertures de magazines. "On me voit peut-être moins dans le journal et sur des affiches mais dans le coeur des gens, je suis toujours là", se réjouit le rugbyman. Seul changement cependant, le troisième ligne passe désormais pour un retraité. "Sauf que les gens me demandent si je joue toujours au rugby...", ajoute celui qui n'est plus convoqué chez les Bleus depuis 2011.
Forfait de dernière minute pour animer Intervilles sur France 2 à cause d'une blessure, Sébastien Chabal jouit toujours d'une jolie cote de popularité auprès des médias et des Français. Même si sa carrière n'est plus ce qu'elle était, le rugbyman reçoit ainsi de nombreuses propositions, dont certaines plutôt décalées. "Il y a de tout. Je suis souvent invité à des mariages, des anniversaires. Des trucs plus sérieux comme la télévision aussi. Bon, les mariages, je n'y vais pas. Ça m'arrive d'envoyer un coucou en vidéo, des félicitations, mais ça s'arrête là", raconte l'heureux papa d'une petite Lily-Rose.
À 35 ans, Sébastien Chabal pense de plus en plus à l'après-rugby. Une retraite qu'il prépare déjà activement, multipliant les nouveaux projets. "J'ai monté une boîte de terrains multisports, des city stades, avec un de mes beaux-frères", confie l'ex-icône de la pub. Et pour lui succéder en tant que sportif préféré des Français, le joueur de Lyon a déjà sa petite idée. "Teddy Riner devrait prendre ma place assez facilement. Lui, il est impressionnant, et moi je suis un enfant à côté ! Ah, c'est un animal, hein !", s'amuse-t-il du haut de son 1,91 mètre dont il n'a pas à rougir, même si les gens le voient plus impressionnant qu'il ne l'est vraiment : "Quand les gens me rencontrent pour de vrai, ils me disent : 'Ah, mais vous n'êtes pas si grand, pas si costaud.' Un corps de géant qu'il traînera encore quelque temps sur les terrains avant de quitter le monde de l'Ovalie. Et de laisser l'image d'un des rugbymen les plus sympathiques de ces dernières décennies.