Au petit jeu du tweet qui dérape et fait des vagues, Valérie Trierweiler n'est plus toute seule... Sa plus grande rivale, Ségolène Royal, vient elle aussi d'en faire l'expérience. Moins grave et moins médiatique, son erreur a tout de même causé une suspension de séance à l'Assemblée nationale !
Mercredi 1er octobre 2014, alors qu'elle était dans l'hémicycle pour une discussion générale dans le cadre de l'examen de la présentation de sa loi sur la transition énergétique pour la croissance verte, Ségolène Royal, ministre de l'Écologie, du Développement durable et de l'Énergie, n'a pas apprécié l'attitude de Catherine Vautrin, alors en charge de la présidence de la séance du soir. "Mme Vautrin, UMP, qui préside la séance me refuse la parole pour répondre à l'orateur UMP. Dommage pour le débat !", a ainsi écrit la ministre sur son compte Twitter. Elle voulait répondre au député de droite Julien Aubert, qui critiquait son texte. Cependant, l'usage veut que les membres du gouvernement répondent aux critiques et questions à la fin de la discussion générale et non en plein milieu. D'où le refus de Catherine Vautrin de donner la parole à Ségolène Royal qui s'est alors fendue de ce tweet.
La séance, qui a duré jusqu'aux environs de 1h du matin, a ainsi été longuement suspendue et le président de l'Assemblée nationale, Claude Bartolone, a été appelé à la rescousse. Du haut de son siège, il a ainsi taclé Ségolène Royal, sans doute un peu ravi de pouvoir se payer celle qui briguait son poste il y a deux ans... avant qu'elle ne perde aux élections législatives de La Rochelle, en partie à cause du fameux tweet de Valérie Trierweiler. "La présidence ne doit être mise en cause en aucune circonstance, ni par les députés ni par les membres du gouvernement, et cela quels que soient les moyens, traditionnels ou électroniques, puisque dans cette maison, on ne cesse de se moderniser et évoluer. (...) Sur le fond, il est exact que le gouvernement obtient la parole quand il la demande. Pour autant, l'usage n'est pas qu'il intervienne dans le cours de la discussion générale", a-t-il déclaré, comme le rapporte le journal Le Parisien.
Thomas Montet