Au lendemain du 350e anniversaire de la Royal Society, qu'elle a célébré au Royal Festival Hall en présence, notamment, du prince William, fraîchement rentré d'Afrique du Sud, la reine Elizabeth II d'Angleterre apparaissait aujourd'hui à Wimbledon.
Et si cette quatrième journée n'aura presque d'yeux que pour le dénouement (ou pas ?) de l'affrontement littéralement épique entre le Français issu des qualifications Nicolas Mahut et l'Américain tête de série n°23 John Isner, stoppé hier soir alors que les joueurs en étaient à 10 heures de jeu et... 59-59 dans le cinquième set, la venue de la souveraine, pour la première fois depuis 1977, a provoqué un mouvement de foule et une levée massive d'appareils numériques !
Présente pour cette quatrième journée de la troisième levée du Grand Chelem, la reine Elizabeth a également suscité des scènes protocolaires toujours aussi plaisantes à observer, dont le rituel de la révérence. Tandis que les légendes John McEnroe, Boris Becker et Tim Henman rigolaient au balcon, Andy Murray et Jarko Nieminen, sur le court, s'inclinaient élégamment avant d'en découdre - l'Ecossais s'est facilement imposé en trois sets et 1h42.
Le passage en revue des tenniswomen a évidemment été un des temps fort de la visite de la monarque : toutes, de l'actuelle numéro un mondial Serena Williams à la plus grande triomphatrice sur le gazon londonien Martina Navratilova, victorieuse du Trophée des légendes à Roland-Garros 2010 et très souriante après qu'elle semble avoir trouvé un accord financier dans la bataille avec son ex-femme, se sont pliées à cette élégante obligation.
A ce chapitre, on se souvient que la révérence d'une Carla Bruni Jackie-Kennedy-esque, lors de la visite diplomatique du couple présidentiel en mars 2008, avait provoqué un torrent de commentaires admiratifs dans le monde. Martina, Serena et les autres sont-elles à la hauteur de la first lady française ?