Dans Ce que j'ai appris de moi, journal d'une quinqua, Sophie Davant s'ouvre comme jamais. Elle revient sur son histoire, de la mort de sa mère, alors qu'elle avait 20 ans, à son divorce douloureux d'avec Pierre Sled, père de ses deux enfants, Nicolas (21 ans) et Valentine (18 ans).
"Nous étions ensemble, mais assez seuls"
De son divorce, elle a déjà dit beaucoup de choses. Mais cette rupture reste sa période "détestée". Au micro de Daniela Lumbroso pour Midi ensemble, sur France Bleu, elle est revenue une nouvelle fois sur cette déchirure, pourtant nécessaire. "Je lui ai abandonné beaucoup de secteurs, tout ce qui concernait l'administratif ou les grosses décisions... Qu'il a géré avec bonheur. À un moment, j'ai eu envie de reprendre le contrôle et reprendre les rênes de ma vie, confie-t-elle. J'ai détesté l'idée de me séparer. J'ai grandi avec des couples qui restaient ensemble. Je trouve que la vraie gageure aujourd'hui, c'est de rester ensemble et de surmonter les problèmes. On est arrivé tous les deux à cette décision avec beaucoup de tristesse et de chagrin. On s'est rendu compte qu'on s'empêchait de s'épanouir mutuellement. Nous avons réalisé que nous étions ensemble, mais assez seuls."
Lorsqu'on lui demande si elle a quitté Pierre Sled pour un autre homme, elle se contente de répondre, pudique : "Cela peut vous permettre d'avoir le déclic et d'aller au bout de votre choix. C'est ce qui m'est arrivé. Je n'en dirai pas plus. Mais je reste persuadée que quand on fait ce choix, il vaut mieux partir pour soi et pas pour un autre. Il y a une période de deuil par rapport à une relation aussi longue. Et il vaut mieux vivre ce deuil seul."
"C'était une période très douloureuse"
Aujourd'hui, Sophie Davant est en couple et heureuse. Bien dans sa peau, à 51 ans, l'animatrice de Toute une histoire livre un peu plus d'elle dans cet ouvrage sorti le 12 mars dernier, aux éditions Albin Michel. C'est dans ce recueil qu'elle a décidé de parler de son plus grand traumatisme : la mort de sa mère. Un sujet sensible qu'elle évoque peu. Dans les colonnes du Matin, elle déclarait à ce propos : "J'ai terriblement souffert de ne pas partager avec ma mère ma grossesse, la naissance de mes enfants. Elle m'a manqué cruellement." La blonde n'avait alors que 20 ans au moment de cette tragédie. Alors qu'à l'époque, elle rêvait de devenir chirurgien, elle a été dégoûtée de la médecine lorsque sa mère a été emportée par le cancer. "C'était une période très douloureuse", confie-t-elle. Cette perte brutale a engendré chez elle la peur de l'abandon, dont elle se soigne encore. Aujourd'hui, elle reconnaît avoir beaucoup progressé. Enfin, elle avoue ne pas avoir entendu souvent sa mère lui dire "je t'aime" : "Ça devait être un acquis, mais je ne suis pas sûre qu'elle le formulait. Cela ne veut pas dire qu'elle ne m'aimait pas."
Pour l'aider dans sa démarche d'écriture, Sophie Davant a fait appel à un spécialiste de la question : le psychiatre Christophe Fauré. L'animatrice et le médecin n'en sont pas à leur première collaboration : en 2009, ils écrivaient ensemble Au-delà (Grandir après la perte).