Réactualisation : Aujourd'hui, vendredi 27 janvier, Gérard Unger, président de Métrobus, s'est exprimé pour la première fois dans Europe 1 Midi au micro de Guillaume Cahour sur la polémique des affiches du spectacle de Stéphane Guillon censurées par Métrobus. "Elles n'ont pas été arrachées mais recouvertes parce qu'elles ont été livrées beaucoup trop tard. Toutes les affiches fournies doivent être examinées 15 jours à l'avance, c'est la règle", confie-t-il. Il ajoute : "Nous sommes en période électorale, la RATP est un service public soumis à la règle de neutralité. On ne peut pas imposer un avis au public. Il y a un problème d'équilibre, tout le monde devrait en prendre pour son grade." Quant à savoir si Stéphane Guillon et son équipe ont fait exprès de livrer les affiches en retard, ce dernier préfère ne pas s'exprimer. Cependant, vous pouvez découvrir dans notre player les affiches en train d'être arrachées... Alors, monsieur Unger, qu'en dites-vous ?
Pour retrouver l'interview de Gérard Unger rendez-vous sur le site d'Europe 1 (19:12).
Jeudi 26 janvier 2012 : Ce matin, Stéphane Guillon tweetait : "Mon affiche a été censurée dans le métro sans explication. Je suis triste pour tous les gens qui travaillent avec moi sur ce spectacle. Il s'agissait de 300 affiches sur quinze jours, une campagne qui s'annonçait magnifique. Nous n'avons aucune explication. Des affiches ont été posées puis arrachées. Il s'agit de l'affiche du spectacle, présente sur mon site."
Il n'aura pas fallu plus de quelques heures pour que le nom de l'humoriste apparaisse en "Tendances du jour" sur Twitter, alarmant de nombreux Twittos. C'est pourtant avec fierté que celui qui créait récemment une véritable polémique, après avoir imité Arnaud Montebourg face à Audrey Pulvar dans On n'est pas couché sur France 2, dévoilait sur son site (stephaneguillon.fr) l'affiche de son spectacle qui se tiendra à l'Olympia du 1er au 6 mai 2012. Des dates qui tombent dans l'entre-deux tours des présidentielles, ce qui n'est pas sans lien avec la censure dont a été victime l'humoriste.
Tirée à 300 exemplaires en 4X3 et prévue pour être visible pendant trois semaines à partir de ce matin, l'affiche a été arrachée à la dernière minute. En cause : son message. On y voit un Stéphane Guillon faire un salut final avec ces mots : "En mai 2012, Stéphane Guillon s'en va aussi..." Une référence, aussi fine qu'assassine, à la fin possible du mandat de Nicolas Sarkozy en tant que président de la République. L'un des proches de Guillon aurait ainsi déclaré : "On pense que l'accroche a été jugée trop politique." La régie Média Transports, elle, n'a pas souhaité s'expliquer sur cette affaire. L'équipe du Petit Journal de Canal+ - dont Stéphane Guillon est aujourd'hui, jeudi 26 janvier, l'invité - réussira-t-elle à faire parler cette dernière ? Certainement !
Il faut dire que Stéphane Guillon a quelque peu bafoué les règles, ce qui n'était certainement pas pour lui déplaire... En effet, les consignes en matière de publicité dans les transports en commun sont extrêmement strictes : la publicité à caractère politique y est tout simplement interdite. Muriel Cousin, épouse du génie viré, non sans bruit, depuis quelques mois , a commenté le geste de la RATP : "Si ça avait été un autre nom, ça serait passé sans problème. C'est un excès de zèle de la part de la RATP !" Quant à Valérie Damidot, la reine du marouflage, elle a tweeté pour soutenir l'humoriste : "Tu veux que je t'en maroufle d'autres ?"
Ses attachées de presse, Catherine Battner et Vincence Stark du bureau 96B, se sont fendues d'un communiqué :
La campagne publicitaire de Stéphane Guillon pour l'Olympia a été censurée, 300 affiches 4x3 du jeudi 27 janvier au mercredi 8 février 2012. Ce matin, les affiches ont commencé à être posées, puis décollées dans la foulée. La raison invoquée par Média Transports est la suivante : titre trop politique. Sur cette affiche, on peut voir Stéphane Guillon saluer son public avec la phrase suivante : 'En mai 2012, Stéphane Guillon s'en va aussi...' À ce jour, aucune explication, ni de la part de Métrobus ni de celle d'ARPP, l'Autorité de régulation professionnelle de la publicité. Espérons au moins que cette censure n'ait que des effets positifs sur la promotion de l'artiste !
Mais oui, Stéphane, ça va faire du buzz, pas de souci !
Chloé Breen