Dans un récent numéro de la webémission Le Cabinet des Curiosités, Stéphane Guillon décortiquait son humour. À l'occasion de la sortie DVD de son spectacle Liberté (très) surveillée, l'époux de Muriel Cousin prend le temps d'évoquer son rapport à la politique, ses projets immédiats, son livre sur France inter dans une grande interview avec nos confrères de Puremédias. Morceaux choisis...
Pendant deux ans et demi sur Inter, depuis sur Canal+ et bien sûr sur scène, Stéphane Guillon a joyeusement tapé sur la droite et son hyperprésident Nicolas Sarkozy. Les élections présidentielles arrivent et Guillon a réservé l'Olympia entre les deux tours pour y donner ces dernières représentations. Et si la gauche passe, que se passe-t-il ? L'humoriste prend bien soin de taper dans les deux camps et de ne pas transformer son spectacle en meeting : "Je suis l'humoriste de tous les Français, il n'est pas question que je soutienne quelqu'un, je me ridiculiserais, je perdrais de ma force, de ma crédibilité. Je veux me donner la liberté si la gauche passe de taper sur elle, comme je l'ai fait avec la droite. Pourquoi les épargner eux ? Je n'ai absolument pas envie d'être un porte-parole. J'essaye de ne pas être partisan, de rester un humoriste apolitique même si j'ai une sensibilité de gauche." Quel que soit le candidat élu, il compte s'arrêter après les élections : "Cela fait quatre ans que je suis sur scène, j'ai moi aussi besoin de faire une pause, de me ressourcer ailleurs. Pour pouvoir dans deux ou trois ans revenir avec un autre spectacle. Je n'ai pas la prétention d'avoir quelque chose à dire de vital, chaque année, sur scène à un public. Je dois me faire oublier pour revenir et surprendre."
C'est l'histoire d'un mec...
Avant de se faire oublier, Stéphane Guillon devrait taper un grand coup avec son livre sur l'affaire France Inter. Rappelez-vous qu'il avait été viré sans ménagement de la station par le président de Radio France Jean-Luc Hees et Philippe Val, directeur d'Inter. Une éviction que l'humoriste a toujours considérée comme politique. Son livre retracera cette folle déconfiture, haletant comme un "thriller", sourcé comme une enquête et, avant tout, drôle : "Ce n'est pas un livre sur mon éviction, c'est sur l'histoire d'un mec qui va passer deux ans et demi dans une radio et qui va être viré pour les raisons pour lesquelles il avait été engagé."
Ce passage sur France Inter marque une forme d'apothéose pour Stéphane Guillon, qui estime aujourd'hui que "refaire de la radio serait une connerie" : "[La radio] m'a manqué. Quand je voyais certains sujets, je me disais qu'il y avait un papier à faire. Je le faisais à ma femme, Muriel. Aujourd'hui ça ne me manque plus, je suis passé à autre chose. Cette aventure a été tellement extraordinaire que si aujourd'hui je devais refaire de la radio, je ne ferais que moins bien." Aussi son livre marquera-t-il la fin d'un chapitre de la carrière de Stéphane Guillon...
L'intégralité de cet entretien est à découvrir chez nos confrères de Puremédias.com.