Condamné en 2004 à huit ans de prison pour la mort de Marie Trintignant, Bertrand Cantat est frappé de plein fouet en 2010 par le suicide de Kristina Rady, la mère de ses deux enfants. Trois ans plus tard, alors que s'organise son retour sur le devant de la scène avec le projet Détroit (un immense succès dans les bacs et dans les salles de concert), un ex de Kristina donne une interview troublante dans VSD, accusant le chanteur de maltraitance.
Vendredi 14 octobre 2016, l'AFP nous apprend que Bertrand Cantat a perdu son procès en diffamation contre cet ex, un certain François Saubadu. Le tribunal correctionnel de Paris a estimé qu'il n'avait pas dépassé "les limites admissibles de la liberté d'expression pour une personne impliquée". Dans cette interview, publiée par VSD en août 2013, François Saubadu accusait l'ancien leader de Noir Désir d'être un "grand manipulateur, capable d'accès de violence et doté d'une force inouïe".
Les parents de Kristina Rady avaient également porté plainte contre l'ex de leur fille. François Saubadu les accusait de ne rien faire alors qu'ils disposaient de la preuve de la "terreur psychologique" qu'infligeait Bertrand Cantat à Kristina sous la forme de l'enregistrement d'un message téléphonique de cette dernière témoignant de sa détresse. Le couple a également été débouté.
Malgré tout, le retour de Bertrand Cantat avec Détroit fut un immense succès. L'album a été écoulé à plus de 60 000 exemplaires en moins d'un mois et fut suivi d'une grande tournée et d'un album live dans lequel Cantat chante aussi bien ses nouvelles chansons que quelques titres qu'il avait composés pour Noir Désir.
Rappelons qu'il a été totalement blanchi dans l'enquête sur la mort de Kristina.
Cet été, Samuel Benchetrit, l'ancien compagnon de Marie Trintignant et père de Jules (né en 1998), son dernier enfant, brisait pour la première fois le silence dans un livre, intitulé La nuit avec ma femme. Dans plusieurs de ses récentes interviews, il évoquait la tendresse qu'il éprouvait pour Kristina Rady, qui fut pourtant le premier soutien de Bertrand à la mort de Marie.