C'est dans les dernières pages de son autobiographie - intitulée C'est votre vrai prénom ?, sortie le 13 octobre, aux éditions Flammarion - que Sylvie Joly révèle qu'elle souffre de la maladie de Parkinson. Le 17 octobre, elle évoquait publiquement son combat dans le portrait de la semaine du journaliste Thierry Demaizière pour Sept à huit. L'humoriste y apparaissait dans un fauteuil roulant, fatiguée, certes, mais toujours aussi drôle et volontaire.
À l'occasion de la sortie du coffret de l'intégrale de ses spectacles - La Cigale et la Joly, La si jolie vie de Sylvie Joly et Je suis votre idole - le magazine Têtu est venu à la rencontre de l'artiste dans son appartement parisien. Dans cette interview, elle raconte que ses parents ne voyaient pas d'un bon oeil sa passion pour la comédie, "parce qu'à l'époque être drôle et être une femme, c'était être vulgaire." Elle observe aujourd'hui une nouvelle génération de comiques qui la transportent, Florence Foresti en tête : "Les choses ont évolué. Par exemple, aujourd'hui, Foresti. Elle est complètement extraordinaire, et tellement belle, c'est une pin-up ! Quand je pense qu'à l'époque les gens nous reprochaient, à nous, les femmes drôles d'être trop masculines !"
Et puis il y a celle qui l'a décomplexée... Valérie Lemercier : "C'est Valérie Lemercier qui m'a appris à dire sur scène 'merde, bordel, tronche de bite'. Moi je n'avais pas le droit de dire des choses pareilles quand j'étais petite, ni sur scène d'ailleurs. Je me souviens que je disais 'depuis la tête jusqu'au hannnnn...', pour éviter le mot sexe. Ce que je voulais, c'était faire rire les autres, leur faire du bien. Rien d'autre. Et je n'ai jamais eu de concurrente. Marthe Mercadier, franchement, est-ce qu'elle est drôle ? Non, elle est surtout moche."
Sylvie Joly a toujours la langue bien pendue. Cela ne fait aucun doute dans l'intégralité de cette interview à découvrir en kiosque le 15 décembre.