En 1985, Thierry Ardisson débarque à la télévision avec Descente de Police - où il mène des interviews musclées, et malmène une très jeune Sophie Marceau - et Scoop à la une sur TF1. Il n'est pas très bon, mais il se fait repérer par Catherine Barma. Barma, c'est la super productrice du PAF, celle qui a réussi à mettre Ardisson en tête de gondole, fait cartonner Laurent Ruquier et est allée chercher Frédéric Lopez avec son Panique dans l'oreillette... et encore une émission qui cartonne !
"La première fois qu'elle m'a vu à l'antenne, en 1985, elle m'a dit que j'étais nul, mauvais comme un cochon", raconte Thierry Ardisson. "J'avais 35 ans, j'étais empoté, mais elle m'a pris sous son aile et a fait de moi quelque chose. Sans Catherine, je n'aurais jamais fait carrière."
Le duo travaille de longues années ensemble. En 1998, Patrice Duhamel vient chercher Barma pour sauver du naufrage l'émission Tout le monde en parle d'Ardisson. Elle reprend le show de zéro et double l'audience en trois mois, peut-on lire dans le portrait que lui consacre l'Express dans son nouveau numéro.
C'est elle aussi qui au milieu des années 1980, assure le training d'un jeune journaliste et animateur qui présente A la folie pas du tout sur TF1 et relance sa carrière. Son nom ? Patrick Poivre d'Arvor !
Si les débuts de Laurent Ruquier ont été catastrophiques (Rien à cirer en 1994 sur France 2 ne convainc pas les téléspectateurs et les Niouzes en 1995 sur TF1 ne survivent que 5 jours), avec Catherine Barma, l'animateur fait mouche. D'abord avec On a tout essayé, puis aujourd'hui avec On n'est pas couché. À propos de sa productrice, Ruquier raconte: "J'ai rarement vu quelqu'un se battre à ce point pour défendre ses poulains."
Cette faiseuse d'animateurs-vedettes, 59 ans, petit gabarit, très branchée mode, a été imitée à la perfection, à pleurer de rire par Florence Foresti, dans les émissions de Laurent Ruquier. Regardez l'un des ses sketchs (ci-dessus) où il est justement question des Jeux Olympiques d'hiver (Turin en 2006) et (déjà) des chutes de Brian Joubert. Irrésistible !
Dans l'Express, l'auteur de l'article, Renaud Revel, décrit Catherine Barma comme une "femme-bulldozer", une spécialiste des castings (elle est allée chercher Eric Naulleau, Eric Zemmour, Florence Foresti, etc...), une "productrice à poigne", "un caractère" à la tête d'une société, Tout sur l'écran, qui a gardé son indépendance par rapport aux grands groupes audiovisuels, et ne répond pas, pour le moment, aux chants des sirènes malgré les gros chèques qu'on lui propose pour racheter son "bébé", sa boite de prod.
Thierry Ardisson évoque même une "stakhanoviste" et une "possessive". Pas étonnant alors que le duo se soit brouillé. En 2006, l'animateur - dont vous pouvez parcourir toute la carrière sur son site internet - quitte France 2 et prend ses quartiers sur Canal+ avec Salut les terriens. Pour l'occasion, Ardisson change de producteur. L'animateur et son ancienne productrice ne se parlent plus, à moins que...
Selon l'Express, Catherine Barma s'amuse des signes subliminaux que lui envoie Ardisson pendant son émission depuis quelques semaines. Ardisson confie même "qu'on ne quitte pas" Catherine Barma. Et le journaliste de poser la question : "Ardisson serait-il prêt à faire pénitence et revenir dans le giron de Catherine Barma ?"