De 1998 à 2006, Thierry Ardisson faisait les beaux jours de France 2 avec son émission à succès Tout le monde en parle. Un talk-show, réalisé par Serge Khalfon et produit par Catherine Barma, qui a changé les codes de la télévision en instaurant une ambiance spontanée, désinvolte et surtout très familière propre à son animateur.
Dans le nouveau numéro du magazine bimensuel Society, nos confrères ont consacré une grande partie de leurs pages à dévoiler les coulisses de cette très célèbre émission. Pour l'occasion, toute l'équipe de l'époque s'est réunie pour se replonger dans les souvenirs. De Thierry Ardisson au staff technique, en passant par Laurent Baffie et même Gérard Darmon, invité récurrent du programme... Parmi un panel d'anecdotes toutes plus croustillantes les unes que les autres, on y apprend quelques détails insoupçonnés sur le présentateur de Salut les terriens.
Thierry s'est toujours trouvé gros
C'est le réalisateur Serge Khalfon qui fait les premières révélations sur les exigences particulières d'Ardisson : "Thierry n'aimait pas qu'on voie son goitre. Je le coupais à la taille pour qu'on ne voit pas son bide. Depuis, il a dû perdre dix ou quinze kilos, mais il s'est toujours trouvé gros." Le principal intéressé poursuit en divulguant la raison derrière son code vestimentaire composé essentiellement de noir : "Je déteste qu'on me filme de dos parce que j'ai un gros cul et le dos voûté à force d'écrire des fiches toute la journée. C'est aussi pour ça que je m'habille en noir, parce que ça m'amincit. Puis pour être reconnaissable. Puis pour ne plus avoir à choisir."
"Peur d'être ringard", c'est la cause qu'avance Serge Khalfon devant cette fausse simplicité face à un Thierry Ardisson qui s'est vraisemblablement beaucoup cherché niveau look dans sa jeunesse. Il raconte : "Dans ma vie, j'ai essayé plein de choses : le perfecto, de grands manteaux en laine, des pantalons en velours, des foulards, des broderies, parfois des chapeaux... Je m'habillais comme un hippie finissant. C'est l'arrivée du groupe Kraftwerk qui m'a sauvé, avec leurs costumes en tergal gris anthracite. J'adorais ! Ensuite, j'ai épuré le truc en passant du gris au noir - avec T-shirt noir. Je crois que je serai enterré comme ça."