On n'aurait pu rêver plus beau scénario...
Ce lundi soir, alors que Lionel Messi recevait son troisième Ballon d'Or au côté d'une Shakira rayonnante, Thierry Henry effectuait son grand retour sous le maillot des Gunners d'Arsenal après l'avoir quitté en juin 2007.
Prêté pour deux mois par les Red Bulls de New York, l'attaquant tricolore revenait donc en tant que joker dans ce club qui l'a vu exploser au plus haut niveau et inscrire 226 buts pour devenir le meilleur buteur de l'histoire du club. Un club qui lui a rendu hommage en dévoilant une statue de bronze de l'homme, ému aux larmes ce jour-là.
Alors hier soir, à la soixante-cinquième minute de ce premier match, lorsque Thierry Henry est parti s'échauffer, recevant une standing ovation de plusieurs minutes de la part du public qui avait préparé des banderoles où l'on pouvait lire "Welcome Home Henry", l'émotion a sûrement envahi le buteur. Idem trois minutes plus tard, à son entrée sur le pré vert pour ce 32e de finale de FA Cup face à Leeds, un adversaire qu'il apprécie particulièrement, lui ayant passé 11 buts...
Et autant le dire, Thierry Henry était attendu comme le messie, alors que le score était toujours de 0-0. La suite, elle s'inscrit dans l'histoire d'amour qui existe entre le joueur et le club. Une merveille de passe d'Alex Song pour Thierry Henry, un contrôle pour s'excentrer côté gauche, une frappe enroulée pied droit pour trouver le petit filet opposé. Comme si rien n'avait changé. "Il fallait que ce soit comme ça. Le script était écrit, et Thierry Henry a récité sa partition à la perfection", lâchait le commentateur dans un moment de lyrisme.
"C'est quand même bizarre. Il y a quinze jours, je revenais de vacances au Mexique et je ne pensais pas que j'allais rejouer pour Arsenal. Le sentiment, lorsque j'ai marqué, était extraordinaire. J'ai rejoint le club en tant que fan. Marquer un but quand vous êtes fan est extraordinaire et, maintenant, je sais ce que ça fait. J'espère que ce ne sera pas le dernier", confiait, un brin extatique, le Gunner.
Le mot de la fin, c'est son entraîneur Arsène Wenger qui l'aura : "Il était déjà une légende, mais ce soir, il l'est un petit peu plus."