C'est le genre de témoignage qui peut faire beaucoup de bien à de nombreux sportifs. Véritable légende du football mondial, gloire du club d'Arsenal en Angleterre, dont il est considéré comme le plus grand joueur, Thierry Henry s'est confié sans détour sur les problèmes mentaux qu'il a pu avoir dans sa vie. Un sujet compliqué à aborder pour d'immenses champions comme lui, dont la vie fait fantasmer des millions de personnes, mais qui peuvent cacher parfois des blessures difficiles à guérir. Dans le podcast The Diary of a CEO (le journal d'un PDG) de l'entrepreneur anglais Steven Bartlett, celui dont le très confortable salaire à la tête des Espoirs français a été dévoilé s'est exprimé pendant plus de deux heures sur sa vie pas comme les autres.
Il a notamment été question de santé mentale et Thierry Henry a préféré jouer carte sur table. "Tout au long de ma carrière et depuis ma naissance, j'ai dû être en dépression", lance-t-il face à son interlocuteur. Le champion du monde, qui a toujours semblé heureux avec la sublime Andrea, mannequin et mère de ses enfants, évoque notamment la relation très particulière avec son père, Antoine Henry, qui lui a mis beaucoup de pression pour qu'il réussisse. "Quand j'étais jeune, je n'ai pas reçu beaucoup d'amour et d'affection. La première fois qu'il m'a pris dans ses bras, mon père m'a dit : 'Ce bébé sera un excellent joueur de football'. À partir de là, j'ai été programmée pour réussir. Mon père a pris le contrôle total de mon corps et c'était difficile", raconte l'ancien footballeur de 46 ans.
En raison de l'attitude de ce père à son égard, dont il a toujours cherché "l'approbation", Thierry Henry assure qu'il n'était "jamais heureux" quand il marquait un but. "Quand j'entends les gens parler de dépression, ça fait tilt chez moi. Je suis un être humain, j'ai des sentiments. Au cours de ma carrière, j'ai dû être en dépression. Est-ce que je le savais ? Non", indique celui qui a dû s'adapter à cette situation. Des problèmes mentaux qui vont s'intensifier pendant la période du Covid. L'ancien footballeur est alors entraîneur à Montréal et vit loin de ses proches. "Durant le confinement, je pleurais quasiment tous les jours, sans raison. Les larmes venaient toutes seules. Peut-être qu'elles étaient là depuis très longtemps. C'était bizarre, mais d'une bonne manière", raconte-t-il.
Des confessions très fortes de la part d'une légende du football, qui pourraient bien aider de nombreux autres sportifs.