Florian a été éliminé aux portes de la demi-finale de Top Chef 10 (M6) ! En exclusivité pour Purepeople.com, le protégé d'Hélène Darroze revient sur son superbe parcours. Le cuisinier évoque également sa maladie, le syndrome de Wiskott-Aldrich, le montage de l'émission ou encore sa déception lors de son élimination.
Que ressentez-vous au moment du verdict ?
Beaucoup de joie (rires) ! Non, clairement je suis dégoûté. J'avais l'impression que je n'avais pas le droit de me faire éliminer si près du but. Pour moi, ces quarts de finale restent une forme d'injustice, mais après il faut être fair-play, c'est le jeu. Il faut l'accepter, mais je suis super déçu.
Comment expliquez-vous le fait que vous n'ayez pas remporté de pass malgré vos belles assiettes toujours complimentées ?
C'est compliqué à expliquer. La cuisine, c'est subjectif. Chaque chef a son palais. Mais quand ça tourne six fois dans le même sens, c'est dur à digérer. Surtout que j'ai eu trois fois les meilleures assiettes. Ce n'est pas juste, mais je pense que si j'avais fait 60 épreuves, j'aurais fini 60 fois deuxième. Et même si j'avais été seul pendant les épreuves, je crois que j'aurais fini deuxième !
Quel a été le meilleur moment de votre aventure ?
Il y en a deux, je ne peux pas choisir. Déjà, quand j'ai été choisi par les trois chefs lors du premier épisode, puis quand j'ai gagné le Michelin. On était jugé à l'aveugle et j'ai été choisi par les cinq jurés, c'était vraiment incroyable !
Quel a été le moment le plus difficile pour vous ?
Si on ne compte pas mon élimination, l'instant le plus difficile, ça a été quand on a dû éliminer Camille. Ça m'a arraché le coeur, ce n'était vraiment pas évident.
Vous êtes atteint du syndrome de Wiskott-Aldrich, comment le vivez-vous ?
C'est une maladie immunitaire, on n'en guérit pas. Enfin, du moins on n'a pas encore trouvé le remède magique. Mais je vis bien, je ne suis pas à plaindre. J'ai des traitements toutes les semaines, il y a vraiment pire que moi. J'ai fait de ce handicap une force, j'ai toujours puisé là-dedans pour me surpasser. Ça permet de relativiser comme quand je vois mon cousin paraplégique, je me dis que je ne peux pas me permettre de me plaindre.
La maladie m'a rendu plus fort
Au cours des épisodes, Alexia s'est blessée lors de la dernière chance. Baptiste a révélé s'être lui aussi blessé lors des castings. Avez-vous vous aussi été blessé en off ?
J'étais là quand Baptiste s'est blessé, il s'est bien ouvert ! Moi j'ai eu la chance de ne pas me blesser, mais j'ai eu des soucis au poignet. Je m'étais fait mal au niveau du canal carpien juste avant l'épreuve avec les inspecteurs du guide Michelin. J'ai fait l'épreuve avec un mal de poignet de fou. Comme quoi, ça ne m'a pas empêché de gagner ! Ça m'a même porté chance. J'aurais limite dû me faire mal avant les quarts de finale (rires) !
Comment avez-vous vécu votre première expérience télé ?
Je l'ai très bien vécue. Avec Merouan, je suis celui qui a le mieux marché dans le programme. Les gens me reconnaissent dans la rue, c'est plaisant ! Mais c'est vrai qu'après la première épreuve, il y a eu des choses pas très cool de dites dans la presse. J'ai lu que j'avais dragué Hélène Darroze, alors que c'était juste amusant, que j'étais un kéké... J'ai trouvé ça honteux, surtout pour ma famille qui a lu ça. L'essentiel, c'est que je gagne, que trois chefs me choisissent et puis, de toute façon, les gens ont fini par apprendre à me connaître et ont vu que j'étais tout l'inverse.
Certains de vos camarades comme Ibrahim ont critiqué le montage... qu'en pensez-vous ?
C'est facile de critiquer quand on part tôt et qu'on est en manque de notoriété. Si la production truquait l'émission, que le montage était fait en fonction des personnalités, je pense que Merouan et moi serions allés en finale ! Personne ne nous force à dire ce qu'on dit, il faut l'accepter. On est au quotidien comme à la télé.
Avez-vous gardé contact avec votre chef, Hélène Darroze ?
Oui, je l'ai eue au téléphone il y a trois semaines. J'ai aussi été mangé à son restaurant, Jòia. On ne se parle pas souvent, mais quand j'ai besoin, elle est là. J'ai aussi gardé contact avec Philippe Etchebest. Avec un pote, on a passé quatre heures avec lui à discuter. Je n'ai pas gagné Top Chef, mais de belles relations avec les chefs, et c'est ma plus belle victoire.
Qui soutenez-vous comme candidat encore en lice ?
C'est compliqué ! Mais je suis derrière Samuel et Guillaume, ce sont mes deux grands potes de l'aventure depuis le tout début. D'ailleurs, se retrouver en quart de finale tous les trois, ce n'était pas facile.
Vous êtes le séducteur de la saison, vous avez beaucoup d'admiratrices... Êtes-vous un coeur à prendre ?
Je suis célibataire ! Je suis donc un coeur à prendre, mais je suis difficile, je ne m'engagerai pas avec n'importe qui.
Souhaitez-vous refaire de la télé ?
Faire de la télé m'a plu, mais si je retente l'expérience, ce serait vraiment dans mon domaine, la cuisine. Pour l'instant, je n'ai pas eu de proposition, mais si jamais j'en ai, pourquoi pas !
Que faites-vous aujourd'hui ?
Avec l'association Arc-en-ciel, on fait en sorte d'aider les enfants malades en réalisant leurs rêves. J'ai aussi une chaîne YouTube avec un ami, Chef & co, qui va bientôt être lancée. C'est un concept de food training. Je cherche aussi des investisseurs pour m'aider à ouvrir sur Paris un fast-food où on mange sainement avec une petite surprise au sous-sol ! À côté, je fais des cours de cuisine, mon but est de faire un tour de France chez les gens et leur faire découvrir l'univers Top Chef.
Contenu exclusif ne pouvant être repris sans la mention de Purepeople.com.