Ce dimanche 8 septembre, contre le vent violent et une Victoria Azarenka accrocheuse, Serena Williams est un peu plus entrée dans l'histoire du tennis féminin en s'imposant en finale de l'US Open. L'Américaine a décroché son 17e titre du Grand Chelem, égalisant le nombre de victoires de Roger Federer et s'approchant un peu plus de ceux de Chris Evert et Martina Navratilova (18 titres), et surtout de Steffi Graf et ses 22 titres. Le tout sous les yeux de sa plus fidèle supportrice, Eva Longoria.
Et Serena Williams aura eu besoin des encouragements de la belle célibataire dans un match rendu difficile par le vent tourbillonnant et le talent de Victoria Azarenka, sortie gagnante de leurs deux derniers duels. Nerveuse, inhabituellement imprécise, la numéro un mondiale qui défendait son titre a eu toutes les peines du monde à s'imposer, tournant souvent le regard vers son clan, le poing rageur de son coach Patrick Mouratoglou et de sa soeur Venus en disant long sur la difficulté rencontrée par l'Américaine de 32 ans et 348 jours, qui jusqu'ici n'avait perdu que 16 jeux et aucun set...
Mais grâce aux encouragements d'une Eva Longoria déchaînée, comme l'an passé, au côté de Ricky Martin, Serena Williams a fait front pour finalement s'imposer au terme d'un combat de 2h45 et trois sets (7-5, 6-7, 6-1), alors qu'elle aurait pu conclure dès le second set. Patrick Mouratoglou, qui selon les rumeurs serait un peu plus que l'entraîneur de la star, confirmait à L'Équipe l'intensité de ce match exceptionnel disputé dans une ferveur inoubliable : "Elle est passée par tous les états pendant ce match. Il y a eu un suspense énorme. Elle avait le match complètement en mains, mais perd finalement ce 2e set, donc j'imagine à quel niveau d'émotion elle s'est retrouvée. Ce sont deux énormes championnes car pour rester au contact comme l'a fait Azarenka, chapeau. Les matches sont titanesques entre les deux, et c'est tant mieux pour tout le monde."
La principale intéressée réalise l'une des meilleures saisons de sa longue carrière et se verrait bien aller encore plus loin : "Je me sens en meilleure forme aujourd'hui que je ne l'ai jamais été. J'ai pu jouer un tournoi comme ça en simple, en double, malgré des programmations compliquées : je continue de jouer et je fais de mon mieux. Je trouve que j'ai été très solide pendant cette quinzaine, même si aujourd'hui, avec les conditions de jeu et une très bonne adversaire, je n'ai pas sorti mon meilleur tennis."
Dans les tribunes, ils étaient nombreux à venir applaudir l'exploit, et les VIP n'ont une fois de plus pas boudé leur plaisir. Anna Wintour, passionnée de tennis et grande amie de la famille de Roger Federer, était bien évidemment présente, tout comme Amanda Seyfried, Jim Parsons ou encore Boris Becker. Sous les yeux de la très new-yorkaise Sarah Jessica Parker et son mari Matthew Broderick accompagnés de leurs deux filles Marion Loretta Elwell et Tabitha Hodge et de leur fils James Wilke, de l'ancien président Bill Clinton, Serena Williams pouvait soulever son trophée et apprécier ce nouveau succès à la saveur toute particulière malgré une saison parfaite : "Je me sentais presque déçue de mon année pour être honnête. D'accord, j'avais gagné Roland-Garros mais je n'étais pas heureuse de mes performances dans les deux autres tournois du Grand Chelem, et ne même pas atteindre les quarts à Wimbledon. Donc oui, je me sens sans aucun doute bien mieux avec un deuxième Majeur dans la poche."
Sans oublier les 3,6 millions de gains glanés lors de la tournée américaine comme le rappelle L'Équipe, qui porte son total de prize-money sur cette saison à plus de 9 millions de dollars, devenant la première femme et la quatrième personne à dépasser cette marque. Les trois autres ? Roger Federer, Novak Djokovic et Rafael Nadal...