Dans son nouveau film, Notre Dame, Valérie Donzelli parle des femmes de sa génération, dont la vie est fort compliquée. À l'occasion de sa sortie, elle est revenue sur les grandes épreuves de sa vie pour Gala.
À l'origine de ses difficultés, il y a un problème de timing. Un film Marguerite et Julien, considéré comme assez mauvais et sorti au mauvais moment – quelques semaines après les attentats de novembre 2015. Puis, sa rupture avec Jérémie Elkaïm, son compagnon depuis quinze ans et père de ses deux enfants. Une longue traversée du désert. Mais Valérie Donzelli est de celles qui savent rebondir. Elle utilise son histoire pour faire des films. "C'est presque ma vie passée, dit-elle, c'est d'ailleurs émouvant à revoir." Elle ne cache rien, elle dit tout. "C'est de notoriété publique que j'ai partagé ma vie pendant quinze ans avec quelqu'un, et que l'on s'est séparés à la suite de Marguerite et Julien." Pour autant, elle n'a pas "l'impression d'écrire un journal intime ou que le public entre pour autant dans [son] cabinet de psychanalyse".
Tout part de là : la rupture. La sienne, surmédiatisée, l'a plongée dans une tristesse infinie. "Je pensais avoir un idéal d'union. Je crois en l'amour envers et contre tout. En un truc un peu fou, quelque chose d'absolu." Un amour comme dans les films, un truc un peu utopique : "Pouvoir s'entendre avec l'autre quoi qu'il arrive, rencontrer la fameuse âme soeur."
Et de conclure : "Je pense que quand quelqu'un a vraiment compté, les ruptures sont à mettre au même niveau que le deuil. L'amour peut se transformer en haine. Dans mon cas, il s'agit davantage d'un blocage, d'une difficulté à mettre de la distance avec l'autre."
Jérémie Elkaïm a également partagé sa vie avec l'actrice française Anaïs Demoustier qu'il avait justement rencontrée sur le tournage de Marguerite et Julien. En avril 2016, elle a donné naissance à leur fille. Ils sont aujourd'hui séparés. Il aurait également eu une aventure avec Dita Von Teese.