"En sortir le plus dignement possible." Les mots ne sont pas directement ceux de Valérie Trierweiler, mais ils sont bien, dans la bouche de son avocate de confiance Me Frédérique Giffard, l'expression de sa volonté. Celle de ne pas rester spectatrice, en plus d'en être la victime, du scandale qui a mis sa vie sens dessus dessous et l'a précipitée elle-même au 36e dessous.
Alors que la clarification promise par François Hollande, suite à la révélation par Closer d'une liaison qu'il entretiendrait depuis de longs mois avec l'actrice Julie Gayet, se fait cruellement attendre, Valérie Trierweiler, qui recouvre ses forces dans la résidence versaillaise de la Lanterne après avoir quitté le service psychiatrie de l'hôpital de La Pitié-Salpêtrière samedi dernier, semble en passe de reprendre la main : "Elle est consciente qu'une clarification s'impose", assure Me Giffard dans un entretien exclusif accordé au Figaro jeudi 24 janvier 2013, précisant que "le président de la République et [s]a cliente réfléchissent". Des confidences certes inattendues et dont les circonstances paraissent floues, l'avocate s'étant exprimée "sans en avoir reçu la consigne" d'après des infos exclusives de RTL - l'intéressée aurait été, selon la réaction sibylline d'une source proche, "piégée" -, mais à la teneur éloquente...
"Difficile pour Valérie Trierweiler d'être sereine, mais elle est consciente qu'une clarification s'impose"
Le 14 janvier, pour son premier grand oral de 2014 devant les médias, François Hollande était attendu de pied ferme lors de sa troisième conférence de presse à l'Elysée : habile et inévitable, la question "Valérie Trierweiler est-elle toujours première dame ?" ouvrait le bal, en plein affolement médiatique. Laconique, et sans égards particuliers - pas de voeux de rétablissement ni rien de personnel - pour la femme qui officiellement partage sa vie depuis près de huit ans, la réponse du chef de l'Etat promettait que la situation serait clarifiée d'ici à sa visite officielle aux Etats-Unis, programmée le 11 février. L'échéance se rapproche rapidement ; faute de nouvelle indication, les spéculations s'enchaînent concernant l'avenir du couple présidentiel, et, de fait, l'hypothétique présence de la journaliste auprès du président pour ce voyage diplomatique.
A en croire Me Giffard, "le président de la République et [s]a cliente réfléchissent. La décision n'appartient qu'à eux. Il est très difficile pour Valérie Trierweiler d'être sereine face à cette pression médiatique et politique. Mais elle est consciente qu'une clarification s'impose". Une indication qui fait écho aux premières entrevues du couple, d'abord jeudi soir (16 janvier) lorsque le chef de l'Etat a enfin été autorisé à voir sa compagne à l'hôpital, puis - supposément - samedi soir à la Lanterne. Plusieurs personnes de leur entourage considèrent qu'ils progressent pour sortir "par le haut", relève Le Figaro, de cette situation infâmante. Une expression que mentionnait déjà VSD, estimant d'après le témoignage de proches du président que ce dernier "espérait une sortie par le haut [d'une] situation [qui] s'était dégradée depuis longtemps".
"Elle souhaite réellement que toute cette affaire puisse se résoudre"
Proche depuis 2007 de Valérie Trierweiler, dont elle est non seulement le conseil mais aussi l'amie, l'avocate, qui a notamment défendu l'honneur de la première dame face à l'ouvrage La Frondeuse, cherche avant tout à la protéger et dénonce "une surenchère médiatique complètement folle" : "Certains franchissent les limites posées par le droit, sans aucun scrupule pour Valérie Trierweiler ou sa famille", accuse-t-elle, pointant en particulier du doigt les rumeurs d'une prétendue scène de ménage qui ont fait surface durant l'hospitalisation de sa cliente, durement éprouvée. De même, elle bat en brèche, à nouveau, les accusations de chantage affectif et de tentative de suicide qui ont eu cours : "Imaginer qu'elle puisse vouloir instrumentaliser sa détresse est totalement contraire à sa personnalité et à sa façon de concevoir les rapports humains, basées sur la franchise. Elle souhaite réellement que toute cette affaire puisse se résoudre pour en sortir le plus dignement possible", s'insurge Me Frédérique Giffard.
"Sans le sou" et "préoccupée" ?!
Et d'ajouter : "Contrairement à ce que certains prétendent, ma cliente ne souhaite pas du tout alimenter la polémique et garde le sens de ses responsabilités. Elle est ainsi très préoccupée par son engagement auprès d'associations humanitaires, telle son implication dans la lutte contre les violences sexuelles dont sont victimes les femmes africaines." Un message à ceux qui l'imaginent s'accrocher, que ce soit pour des raisons sentimentales... ou vénales. Le Figaro, estimant Valérie Trierweiler "préoccupée" par ce sujet, se penche d'ailleurs sur l'aspect matériel d'une éventuelle séparation, évoquant ses trois enfants, sa chronique culturelle dans Paris-Match, son "patrimoine modeste" (une maison possédée en indivision avec son ex-mari Denis Trierweiler) avec "pour résumer pas un sou de côté", ou encore l'absence de tout cadre juridique à sa relation avec le président, avec qui elle louait un appartement dans le XVe arrondissement... Peut-on vraiment accroire que les aspects pratiques soient actuellement la préoccupation première d'une femme de caractère humiliée publiquement de la sorte ?