Revenue il y a quelques jours du Qatar où elle était en déplacement officiel au côté de François Hollande, Valérie Trierweiler s'est exprimée ce soir en toute décontraction sur France 5. La première dame était en effet l'invitée du dernier numéro de C à vous avec à sa tête Alessandra Sublet - qui sera remplacée l'année prochaine par Anne-Sophie Lapix. Et pour sa dernière, l'animatrice, connue pour ses bourdes, n'a pas failli à sa réputation en présentant Valérie Trierweiler comme une journaliste politique plutôt que comme une chroniqueuse littéraire pour Paris Match, sa véritable fonction aujourd'hui. Ça commençait donc bien !
Après son passage événement dans les studios d'Europe 1, où elle avait avoué avoir pris ses marques en tant que première dame après ce qu'elle appelait "un an d'apprentissage", Valérie Trierweiler est apparue plus souriante que jamais - elle portait un pantalon noir et une blouse rose. Sûre d'elle, elle a repris d'entrée l'erreur de la présentatrice : "Je ne suis plus journaliste politique, journaliste toujours, mais plus politique."
Après quelques échanges de politesse, Alessandra Sublet évoque l'actualité et notamment Nelson Mandela qui est actuellement dans un était critique : "Je l'ai rencontré à deux reprises lorsque j'étais journaliste politique et j'ai visité sa cellule à Robben Island. Il restera un mythe, il ne mourra pas. Nos enfants sauront ce qu'il a fait. Je pense qu'il est le plus grand mythe de notre siècle et du précédent et qu'il est temps de le laisser partir."
Puis, avant de passer à table, les deux femmes parlent des cuisines de l'Élysée et Valérie Trierweiler concède que François Hollande et elle n'ont pas du tout le même appétit : "Le président et moi, nous avons tendance à ne pas manger les mêmes choses. Lui, il aime la cuisine généreuse, moi, j'essaie de faire attention", a-t-elle expliqué avec délicatesse en précisant que François Hollande avait remis le fromage au goût du jour à l'Élysée.
Loin de ses premières erreurs réalisées en tant que première dame - on se rappelle notamment de l'affaire du tweet sur Ségolène Royal qui avait fait dégringoler sa cote de popularité, Valérie Trierweiler aborde ensuite sa rencontre avec la First Lady Michelle Obama et les différences entre les deux pays concernant le statut de première dame. L'épouse de Barack Obama était en effet étonnée qu'en France, la first lady puisse conserver son métier. Une chose impossible outre-Atlantique car comme le rappelle Valérie Trierweiler, le rôle de première dame est là-bas très codifié, ce qui n'est pas le cas en France.
De toute façon, cette liberté, la compagne de François Hollande, qui a gagné son procès pour atteinte à la vie privée contre Alix Bouilhaguet et Christophe Jakubyszyn, les auteurs de La Frondeuse, l'a toujours défendue et ce à tous les niveaux. Elle raconte donc avec humour : "Je gère encore le linge sale de mes fils [Elle est maman de trois enfants, NDLR]." Et d'avouer : "En venant en voiture ici, j'ai l'un de mes fils qui m'a demandé comment il ferait pour son linge sale, ce soir", raconte-t-elle en riant.
Par rapport à la nomination de François Hollande à la présidence le 6 mai 2012, elle explique : "Le regard sur moi change mais dans ma tête, rien ne change. Je ne voulais pas anticiper la victoire de François Hollande. Je ne voulais pas me préparer à ça, j'avais peur que cela porte malheur." Une nouvelle fonction que n'aurait certainement pas imaginée sa mère qui la voyait plutôt critique de mode ou styliste. Une remarque parfaite pour Alessandra Sublet qui lui permet de revenir sur les looks de Valérie Trierweiler. "Au début, je portais les petites robes que j'achetais sur les marchés mais j'ai été beaucoup critiquée. [...] Depuis, je porte de la couture et maintenant, on me reproche de tomber dans le luxe", raconte-t-elle avant de préciser tout de même que ça ne coûte rien à l'Élysée et que ce ne sont que des emprunts.
Si elle assume aujourd'hui son rôle de première dame avec plus de sérénité, les proches de Valérie Trierweiler aussi prennent du recul par rapport à ce qui se dit et s'écrit sur elle : "Ils me disent 'mais tu t'en fous de ce truc.' Une fois, il y en a un qui m'a même dit 'mais en fait, tu ressembles à ta marionnette des Guignols'", raconte-t-elle avec humour. Si elle peut rire de certaines moqueries ou intrusions dans sa vie privée, l'ambassadrice de la fondation Danielle Mitterrand - France Libertés l'avoue, elle est une mère tigresse. Gare donc à celui qui s'approcherait trop près de ses petits.
Et comme le sujet de la famille est lancé, Alessandra Sublet tente, comme bon nombre de personnes avant elle, la question du mariage avec François Hollande. Loin de se démonter, Valérie Trierweiler répond : "Dans La Marseillaise, il y a un mot que je trouve merveilleux : compagne ["Égorger vos fils, vos compagnes", NDLR]. [...] On est ensemble parce qu'on s'aime et pas parce qu'on est obligé ou autre chose."
Sarah Rahimipour