Entre deux dates de sa tournée hexagonale avant une nouvelle étape à l'Olympia, Véronique Sanson a pris le temps de rencontrer ses fans. La chanteuse de 65 ans a, comme a son habitude, pris le temps d'échanger avec les lecteurs du Parisien. De sa vie intime à la vie politique en passant par son passé violent, l'artiste n'omet rien...
"Une grand-mère absente"
Et si sa tournée actuelle, revival de ses Années Américaines, s'accompagne d'un best-of et du livre les Années Américaines, connaît un franc succès - sa première étape à l'Olympia du 3 au 13 février affichait complète, avant un retour en avril prochain - Véronique Sanson reconnaît qu'il lui manque quelques chose pour atteindre la félicité : Ses petites-filles, les filles de Christophe, son fils issu de sa romance avec Stephen Stills, installées aux États-Unis. Elle reconnaît ainsi être une grand-mère "absente", "parce qu'on ne vit pas sur le même continent". Elle loue l'utilisation de Skype, mais confie également son "envie de toucher quelquefois et de profiter", quelque chose qui lui "manque beaucoup".
D'autant plus que ces petites filles ne parlent pas un mot de français, sujet de bataille avec Christophe... "Je fais la guerre à mon fils car plus on est jeune, plus on assimile, comme une éponge, poursuit Véronique Sanson. Il dit : 'J'attends qu'elles soient plus grandes.' Je vais ruer dans les brancards. Parler une autre langue, c'est posséder une autre âme."
Tueur à gage et mariage critiqué
Son âme, Véronique Sanson a failli la perdre le jour où elle a fait le choix de quitter Michel Berger pour rejoindre Stephen Stills du mythique groupe Crosby, Still, Nash & Young. Si le début de la relation lui permet de vivre "des moments extraordinaires", elle reconnaît que "cela a été très difficile" et qu'il "fallait survivre et se battre". Victime de violences conjugales, Véronique Sanson confie que c'est sa "propre violence qui [l]'a sortie de là" et a fait qu'elle n'est "pas morte". A tel point qu'elle avait pensé engager un tueur. Montant de l'opération ? 8 000 dollars. "C'est la trouille qui m'a empêchée de le faire, la peur de me faire prendre, raconte-t-elle dans Le Parisien. Sinon, je n'avais franchement pas d'état d'âme. C'était pour le tuer, qu'il n'existe plus, qu'il ne soit plus sur la terre."
Puis viendra le mariage avec Pierre Palmade en 1995. Une alliance critiquée qui blessera l'humoriste et la chanteuse. "C'est tellement conformiste de dire cela, explique Véronique Sanson. Il ne fait pas s'éloigner de l'allée, du droit chemin. Sinon, on dit que c'est une mascarade... Cela ne m'a pas tellement étonné, mais nous ne comprenions pas parce qu'on était extrêmement sincères."
"Envie de vomir"
Touché par les attentats qui ont endeuillé Charlie Hebdo en début d'année, entraînant la marche géante de soutien à laquelle elle a participé en famille, Véronique Sanson reconnaît aujourd'hui que chanter son titre Allah "serait une provocation". Et l'artiste de s'interroger sur l'opportunité de reprendre son tube qui, déjà, en 1989, lui avait valu des menaces de mort. "Pour des histoires d'ego ? Jamais de la vie... Simplement par provoc ? Je trouve ça con." En 1989, elle n'avait pas chanté Allah à l'Olympia, suite à une menace reçue de faire exploser la salle. "J'ai laissé passer la tempête et je l'ai rechantée plein de fois", tient-elle toutefois à rappeler.
Autre sujet abordé au cours de cet entretien fleuve avec les lecteurs du Parisien, la politique. Comme à son habitude, Véronique Sanson n'y va pas de main morte : "Pour moi, il n'y a plus de France, plus d'idéal. Pour moi, ce monde politique est le symbole du cynisme, de la mollesse, de la cupidité et du manque de courage. Cela me donne envie de vomir. Mais la montée du FN m'inquiète." Et l'artiste de conclure sur ce qui la met en colère : "C'est cette espèce de mollesse dont je parle, de gens que plus rien n'émerveille. Plus personne n'en a plus rien à foutre de rien."
Véronique Sanson, un entretien à retrouver dans son intégralité dans Le Parisien du 28 mars 2015
L'artiste est actuellement en tournée à travers la France jusqu'en décembre et sera à nouveau le 6 et 7 avril ainsi les 18 et 19 avril prochain à l'Olympia et au Palais des Sports de Paris, les 9 et 10 octobre