Que manquait-il encore à Shaka Ponk, sinon une Victoire de la Musique ? Après des années passées à électriser des foules comme personne et pourtant quasi-confidentiellement ; après une nomination en 2010 (Révélation scène de l'année) dans le sillage de l'album Bad Porn Movie Trax ; après une explosion fabuleuse avec The Geeks and the Jerkin' Socks, sur lequel un duo avec Bertrand Cantat (Palabra Mi Amor) a eu tôt fait d'attirer l'attention avant que My Name is Stain et Let's Bang (perdant dans la catégorie clip) déferlent, l'année marathon 2012 ne pouvait aboutir qu'à cette consécration attendue : la Victoire du concert/spectacle/tournée de l'année.
Camille, Thomas Dutronc et La Grande Sophie ne faisaient clairement pas le poids face à l'adrénaline de Frah, Sam et leurs acolytes de Shaka Ponk (n'oublions pas Mr. Goz). Pas de slam (donc pas de blessure potentielle comme à Bercy le mois dernier) au menu vendredi soir, lors de la 28e cérémonie des Victoires de la Musique, mais un discours pas piqué des hannetons de Frah, de bon augure après l'auto-promo maline de Laurent Ruquier qui s'apprête à recevoir le groupe dans son émission...
Très raw comme toujours, l'incroyable zébulon n'a rien fait comme les autres au moment de savourer sa Victoire pour The Geeks Tour : "Ça, c'est un truc de dingue. Je vais faire très court parce que d'habitude on gagne jamais rien. D'habitude, les gagnants remercient des gens que les gens connaissent pas. Alors nous on va remercier les téléspectateurs, tous ces petits culs devant leur télé. Ils ont été un million à venir voir Shaka Ponk l'année dernière. Merci, vous avez fait six petits singes très heureux."
On apprécie l'attention, devant notre télé, et notre petit cul frétille d'avance à l'idée de retrouver Shaka Ponk sur scène, galvanisé par ce triomphe critique.