Nombreuses sont les personnes souffrant de troubles alimentaires. Certaines ferment d'abord les yeux avant de prendre conscience de la gravité de la situation. Ce schéma, même les plus grandes familles y sont confrontées. Les royales notamment. Ce mercredi 19 octobre, Point de Vue, magazine spécialiste de la royauté, consacre sa Une à la santé mentale, considérée comme le "dernier tabou" de la monarchie. Il faut dire qu'au cours des dernières décennies, les exemples ont été multiples. Victoria de Suède en a fait partie.
A l'époque, personne ne se doute de rien mais une perte de poids brutale en 1997 va finir par alerter l'entourage de la jolie brune. Particulièrement lors de la remise de la cérémonie d'attribution du prix Nobel à Stockholm en décembre 1997. En quelques semaines, la princesse se transforme et présente une apparence de plus en plus décharnée en public. "Aucun chiffre n'a jamais été publié mais il semble qu'au tournant de l'année 1995-1996, Victoria pesait environ 70kg" raconte Herman Lindqvist, son biographe.
En l'espace de quelques jours, Victoria de Suède se déleste de plusieurs kilos : "Complexée par sa silhouette, la jeune femme de 19 ans décide de perdre du poids. Fière de ses progrès 'rapides', grisée par le contrôle qu'elle exerce enfin sur son corps, la fille du roi Carl XVI Gustaf n'en finit plus de se priver, avec un objectif clair, mincir, mincir encore et à tout prix" précise Point de Vue. Le monde assiste, impuissant, à cette triste situation : "Vers la mi-septembre, elle avait tellement maigri que ses vêtements ne tombaient plus correctement."
Fin décembre, Victoria de Suède a perdu plus de 20 kilos, en affiche moins de 50 sur la balance et un IMC de 17, soit bien en dessous de celui considéré comme normal. L'héritière sera prise en charge par des spécialistes à New York, une renaissance pour la jeune femme : "J'avais l'impression d'être un train qui accélérait, descendait tout droit à toute vitesse. J'avais conscience de souffrir de troubles alimentaires, mon anxiété était énorme. Je détestais vraiment mon apparence, ma façon d'être... Moi, Victoria, je n'existais pas. J'avais l'impression que tout dans ma vie et autour de moi était contrôlé par d'autres" confiait-elle en 2002. Mais sortir de cette spirale n'est pas une mince affaire. Trois ans plus tôt, Victoria l'admettait : "Il n'existe pas de remèdes miracles, de médicaments spécifiques pour guérir. Le meilleur traitement vient du soutien moral des gens qui vous aiment et qui vous entourent." Un soutien que la princesse Diana, elle aussi en proie à des troubles alimentaires, a eu du mal à trouver...