Les conséquences de la dissolution de l'Assemblée nationale par Emmanuel Macron ont continué d'alimenter L'heure des pros le lundi 17 juin 2024 sur CNews. Pascal Praud a vivement réagi à un commentaire de Lionel Jospin sur la crise politique qui secoue la France depuis quelques jours.
"Le Président par cette décision imprévue, improvisée, non réfléchie, a plongé le pays dans un moment troublé et peut-être même dans un moment trouble... Voilà ma définition du moment avec un danger bien sûr, c'est que, pour la première fois dans l'histoire de la République, un parti d'extrême droite pourrait diriger la France. Jusque-là, ça n'était arrivé que sous la botte de l'étranger nazi en 1940 avec le gouvernement du Maréchal Pétain...", a expliqué l'ancien Premier ministre au micro de France Inter.
"Donc on en est encore là... Jordan Bardella, c'est le Maréchal Pétain... Je trouve qu'ils ont bien compris ce qui se passe en France (...) Il faut attaquer le Rassemblement national bien sûr - comme tous les autres partis politiques quand on est journalistes - sur leurs propositions, la faisabilité de leurs propositions, leurs positions géopolitiques... Mais d'expliquer que Jordan Bardella, c'est le Maréchal Pétain, je crois que personne n'y croit...", a commenté Pascal Praud.
L'animateur, dont un chroniqueur a quitté le plateau en plein direct, a été contredit par Philippe Guibert. "Ce n'est pas exactement ce qu'il a dit !", lui a lancé celui-ci. Une remarque qui a fait bondir Pascal Praud. "Je ne vous dis pas qu'il le dit, mais c'est le sous-texte. Tout le monde le comprend comme ça ! D'abord, il faudrait expliquer ce qu'est l'extrême droite, précisément ! Personne ne sait l'expliquer... Ni vous, ni moi, ni personne !", a-t-il recadré son chroniqueur.
"Ce que devrait dire Monsieur Jospin : dans le programme du RN, il y a ça et ça c'est une mesure d'extrême droite !", a-t-il ajouté. Philippe Guibert a alors pointé du doigt la préférence nationale. "Parce que vous trouvez que la préférence nationale, c'est une mesure d'extrême droite ?! Mais la préférence nationale, elle a été dans le football pendant 50 ans ! De quoi me parlez-vous ?", lui a répliqué, agacé, l'animateur qui a réglé ses comptes avec "la médiocrité d'une certaine presse".
Alors que son chroniqueur estimait que c'était le cas "en matière sociale", Pascal Praud s'est emporté. "Les joueurs étrangers ne pouvaient pas jouer en équipe de France. Ils ne pouvaient pas jouer dans un club de foot !", a-t-il scandé tout en tapant du poing sur la table. Ce à quoi Philippe Guibert a argué : "Ce n'est pas la même chose, ça n'a rien à voir !"...