C'est un sujet qui la rend complètement folle. En février 2022, Véronique Genest annonçait, avec beaucoup de tristesse, la mort de sa maman, Colette, âgée de 90 ans. Un "moment douloureux" qui la rendait à la fois malheureuse et furieuse. Pour cause : sa mère avait terminé ses jours dans un EHPAD où on avait fait de belles promesses à la comédienne... mais l'établissement spécialisé n'en avait, semble-t-il, tenu aucune.
Elle y avait pourtant mis le prix. Véronique Genest avait écouté les besoins de sa mère, qui ne voulait plus vivre seule et avait besoin de personnes pour s'occuper d'elle. L'actrice avait alors déniché "un très bel EHPAD", privé, quitte à aligner les zéros. Sur le plateau de l'émission Chez Jordan de Luxe, le 15 novembre sur C8, l'ancienne interprète de Julie Lescaut a évalué le coût mensuel à plus de 6000 euros. "C'était très très très très cher, a-t-elle expliqué. Elle est arrivée là et il fallait toujours plus, plus, plus, ça ne s'arrêtait pas. Il y avait toujours des trucs en plus à payer. Et encore, j'avais eu un prix."
On nous a menti comme des arracheurs de dents
Sur le papier, sa maman aurait dû avoir la belle vie. Mais dans les faits, les choses étaient bien différentes. "On nous a menti comme des arracheurs de dents, se souvient-elle. Au départ il y avait un cuisinier, c'était super bon. Quand elle est arrivée, ce n'était plus le même cuisinier. C'était du grand n'importe quoi, c'était immonde et dégueulasse. Je me suis rendue compte qu'ils avaient 4€ par jour pour faire la bouffe pour toute la journée." Colette n'est pas restée très longtemps en ces lieux. Véronique Genest avait appelé la direction régionale pour se plaindre et avait prévu de récupérer sa mère. Mais elle est décédée.
"Il n'y avait tellement pas de suivi dans les soins, de suivi dans les médicaments, ils se trompaient tout le temps, souligne l'actrice. Ils ne lui donnaient pas les bons. C'était terrible. Et à la fin elle est morte d'une septicémie." Elle a songé, pendant un temps, à porter plainte mais a baissé les bras face à la complexité de cette tâche, et face à son inutilité probable. Véronique Genest préfère se souvenir des bons moments passés avec sa maman, autant qu'elle le peut. "Je pense que c'est pour tout le monde pareil, conclut-elle. Quand les gens souffrent trop c'est entre soulagement et manque. C'est les souvenirs, c'est un pincement au coeur, c'est quelques regrets... elle était tout le temps-là."