
Dimanche 9 juin 2024, une heure après les résultats des élections européennes, donnant le Rassemblement national en tête avec 31,37%, Emmanuel Macron a pris tout le monde de court en annonçant la dissolution de l'Assemblée nationale. C'est ainsi que le 30 juin et le 7 juillet prochain, les Français sont appelés à aller voter aux législatives. Une décision qu'Eric Dupond-Moretti est venu évoquer sur le plateau de C à vous lundi 10 juin 2024. Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il n'a pas mâché ses mots.
Sur le plateau de l'émission de France 5, Olivier Beaumont, journaliste au Parisien, a estimé que "le sort de Gabriel Attal est quasi scellé". Et d'ajouter qu'"il aura été le plus jeune Premier ministre de l'histoire de la Ve République". De son côté, Patrick Cohen n'en est pas certain : "Avec Bernard Cazeneuve, ça va se jouer !" Une remarque qui a de quoi agacer au plus haut point Eric Dupond-Moretti, actuel ministre de la Justice. "C'est formidable, lance-t-il de manière très ironique après avoir levé les yeux au ciel. Vous avez tous les talents ! En ce compris celui de la médiumnité."
Le face à face entre les deux hommes ne s'arrête pas là. Alors qu'un sondage indiquant que le Rassemblement national de Jordan Bardella et Marine Le Pen récolterait 34% des voix lors des prochaines élections législatives, nouvelle crispation sur le plateau de C à Vous. "On ne connait pas le nom des candidats", pointe ainsi le compagnon d'Isabelle Boulay. Et de poursuivre : "On n'a pas encore nous annoncé quel sera notre programme, parce qu'il y aura un programme !" Et Patrick Cohen de préciser tout de même que ce sondage "donne quand même le rapport de force de départ". Il n'en fallait pas plus pour que l'avocat de 63 ans réplique : "Monsieur Cohen, monsieur Cohen. (...) Moi, c'est fou, mais je ne suis pas défaitiste. Je pense que l'on peut dire les choses. Si les Français considèrent que le Rassemblement national n'est pas un danger, (...) moi, ça m'inquiète infiniment. Ce n'est pas le sens que j'ai de la liberté, de la démocratie ! On ne peut pas prospérer en permanence sous la menace des uns et des autres."
Plus tôt dans la même émission, c'est avec Anne-Elisabeth Lemoine que l'invité du jour s'est écharpé. Alors que l'animatrice, qui s'est affichée main dans la main avec Bertrand Chameroy à Roland-Garros, a demandé à Eric Dupond-Moretti s'il avait été mis dans la confidence de la grande annonce d'Emmanuel Macron, ce dernier a expliqué qu'il s'agit là ni d'un "coup de poker" ni d'un "pari" mais juste de l'article 12 de la constitution. "Ce n'était pas tout à fait ma question", l'a-t-elle alors repris. Et l'avocat de tout simplement rétorquer : "Bah c'est ma réponse !" Bonne ambiance sur le plateau...