Lors d'une soirée présidée par la superbe Émilie Dequenne, le meilleur du cinéma belge francophone a été récompensé, en sa capitale, Bruxelles. Le tout dans une drôle d'ambiance, marquée par le cool du baiser fougueux d'Émilie Dequenne à son chéri ou des baskets de Pauline Burlet, mais également par le débat politique qui agite l'industrie belge autour d'un statut d'artiste légalement imposé et dérangeant pour beaucoup (dont Jérémie Rénier ou Philippe Geluck, érigés en porte-parole devant les ministres présents).
Côté palmarès, sous les yeux d'une sublime et jeune maman amoureuse en la personne de Virginie Efira, immanquable comme à son habitude, la 4e cérémonie des Magritte a vu le film d'animation Ernest et Célestine triompher avec trois prix, le Magritte du meilleur film, celui du meilleur réalisateur et celui du meilleur son. En tout, vingt prix ont été remis lors de la cérémonie présidée par l'actrice belge Émilie Dequenne et présentée pour la deuxième année consécutive par le comédien belgo-italien Fabrizio Rongione, lequel n'a pas manqué d'épingler François Hollande avec humour. "Je vais voter à gauche cette année. Regardez, les Français ont voté à gauche et ils ne sont pas déçus. En plus, François Hollande a prouvé qu'il aimait le cinéma plus que de raison. Madame Onkelinx [Laurette Onkelinx, vice-Premier ministre et ministre des Affaires sociales et de la Santé publique, NDLR], si vous avez envie de venir chez moi en mobylette...", ironise l'acteur.
Sacré meilleur acteur pour son rôle dans Une place sur la terre, l'excellent Benoît Poelvoorde a vu Pauline Étienne (La Religieuse) auréolée du prix côté féminin. Le film d'Abdellatif Kechiche La vie d'Adèle a réussi à se démarquer en remportant le Magritte du meilleur film étranger en coproduction et celui de la meilleure actrice dans un second rôle, Catherine Salée. Côté espoir, Pauline Burlet a offert une belle image de décontraction. Certaine de ne pas gagner, la jeune comédienne du Passé était venue en baskets Converse.
Sur le tapis bleu des Magritte, les couples brillent. Virginie Efira pose au bras de Mabrouk El-Mechri, alors qu'Emilie Dequenne s'affiche ouvertement amoureux de Michel Ferracci, devant le réalisateur de Dead Man Talking (nommé au César du meilleur film étranger), Patrick Ridremont et sa compagne. De couple à duo, il n'y a qu'un pas : l'ancienne maîtresse de cérémonie, Helena Noguerra, était tout sourire pour défendre Alléluia, film de Fabrice Du Welz. Pendant que Stéphane De Groodt posait avec sa compagne, Elio Di Rupo s'affichait au côté de la ministre de la Culture, Fadila Laanan. Audrey Fleurot, toujours sexy, était de la partie, au côté d'Emir Kusturica, Déborah François, Bouli Lanners, Léa Drucker, Astrid Whettnall ou encore la chanteuse-actrice Lio, habillée d'une robe façon tigre blanc.
Le palmarès complet des 4e Magritte du cinéma :
Meilleur film : Ernest et Célestine de Stéphane Aubier, Vincent Patar et Benjamin Renner
Meilleur réalisateur : Stéphane Aubier et Vincent Patar pour Ernest et Célestine
Meilleur film flamand en coproduction : Kid, de Fien Troch
Meilleur film étranger en coproduction : La Vie d'Adèle d'Abdellatif Kechiche
Meilleur premier film : Une Chanson pour ma mère de Joel Franka
Meilleur scénario original ou adaptation : Philippe Blasband et Anne Paulicevich pour Tango Libre
Meilleure actrice : Pauline Étienne dans La religieuse
Meilleur acteur : Benoît Poelvoorde pour Une place sur la terre
Meilleure actrice dans un second rôle : Catherine Salée dans La vie d'Adèle
Meilleur acteur dans un second rôle : Laurent Capelluto dans Le temps de l'aventure
Meilleure image : Hichame Alaouie pour Les chevaux de Dieu
Meilleur son : Ernest et Célestine
Meilleurs décors : Tango libre
Meilleurs costumes : Vijay and I
Meilleure musique originale : Ozark Henry pour Le monde nous appartient
Meilleur montage : Marie-Hélène Dozo pour Kinshasa Kids
Meilleur espoir féminin : Pauline Burlet dans Le passé
Meilleur espoir masculin : Achille Ridolfi dans Au nom du fils
Meilleur court métrage : Welkom de Pablo Munoz Gomez
Meilleur documentaire : La nuit qu'on suppose de Benjamin d'Aoust