Zabou Breitman et son fils Antonin Chalon assistent à l'avant-première de leur film No et moi, à l'UGC Ciné Cité Les Halles, à Paris, lundi 15 novembre.© Abaca
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La disparition d'un enfant fait partie de ces sujets difficiles à aborder à l'écran... La frontière est parfois mince entre la justesse de l'interprétation et le pathos, entre l'exactitude du sentiment et une caricature outrancière, voire vulgaire, de ce sentiment si intime.
Zabou Breitman et Bernard Campan, "ex-Inconnu" reconverti dans le cinéma dramatique, ont pris ce pari risqué. Dans No et moi, la cellule familiale se retrouve anéantie par la mort subite du dernier-né pendant que Lou, enfant de 13 ans détectée précoce, entame la longue traversée de l'adolescence. Pour l'aider dans cette épreuve, cette dernière construit une amitié intense avec No, une jeune sans-abri, à qui elle a décidé de tendre la main. Une amitié que No voit, dans un premier temps, comme un moyen de consommer un café au chaud en partageant un peu d'humanité, quand les milliers de passants qu'elle voit chaque jour défiler aux abords de la Gare d'Austerlitz ne dégagent que de l'indifférence à son égard (voir bande-annonce).
Lundi 15 novembre, Bernard Campan et Zabou Breitman étaient présents à l'UGC Ciné Cité Les Halles, à Paris, pour l'avant-première du film No et moi, dont ils partagent l'affiche. Zabou était accompagnée de son fils Antonin Chalon, qui interprète le rôle de Lucas. Elle a été rejointe par la talentueuse Julie-Marie Parmentier, qui a fait son entrée à la Comédie-Française en septembre dernier et interprète le rôle de No, et Nina Rodriguez, la jeune Lou du film.
Pour ce long métrage, Zabou Breitman ne s'est pas contentée de mettre ses talents d'actrice à profit, elle est également passée derrière la caméra... Interviewée par l'AFP, elle est revenue sur ses motivations à adapter ces sujets difficiles sur grand écran : "Entre Lou et No, le dénominateur commun ce sont des solitudes effrayantes, le déficit d'amour et une quête qui finit par aboutir en partie", analyse l'actrice et réalisatrice de 51 ans.
Elle s'est longuement penchée sur le sujet de la misère humaine de la capitale, et plongée au coeur du milieu des SDF pour les besoins du film, comme elle l'explique : "No est très typique de ces jeunes filles recueillies par la DDASS jusqu'à leur majorité et qui se retrouvent dehors à 18 ans, sans trop savoir où aller".
Plutôt que de faire appel à des comédiens, Zabou a fait travailler des sans-abri réfugiés à la Gare d'Austerlitz. "Je ne voulais pas prendre des figurants professionnels, explique la réalisatrice. Quand on leur a exposé le projet, à 80% ils ont été heureux d'y participer, d'abord d'avoir un contrat et de travailler", conclut-elle.
No et moi est dans les salles à partir du mercredi 17 novembre.
JO
Zabou Breitman et Bernard Campan, "ex-Inconnu" reconverti dans le cinéma dramatique, ont pris ce pari risqué. Dans No et moi, la cellule familiale se retrouve anéantie par la mort subite du dernier-né pendant que Lou, enfant de 13 ans détectée précoce, entame la longue traversée de l'adolescence. Pour l'aider dans cette épreuve, cette dernière construit une amitié intense avec No, une jeune sans-abri, à qui elle a décidé de tendre la main. Une amitié que No voit, dans un premier temps, comme un moyen de consommer un café au chaud en partageant un peu d'humanité, quand les milliers de passants qu'elle voit chaque jour défiler aux abords de la Gare d'Austerlitz ne dégagent que de l'indifférence à son égard (voir bande-annonce).
Lundi 15 novembre, Bernard Campan et Zabou Breitman étaient présents à l'UGC Ciné Cité Les Halles, à Paris, pour l'avant-première du film No et moi, dont ils partagent l'affiche. Zabou était accompagnée de son fils Antonin Chalon, qui interprète le rôle de Lucas. Elle a été rejointe par la talentueuse Julie-Marie Parmentier, qui a fait son entrée à la Comédie-Française en septembre dernier et interprète le rôle de No, et Nina Rodriguez, la jeune Lou du film.
Pour ce long métrage, Zabou Breitman ne s'est pas contentée de mettre ses talents d'actrice à profit, elle est également passée derrière la caméra... Interviewée par l'AFP, elle est revenue sur ses motivations à adapter ces sujets difficiles sur grand écran : "Entre Lou et No, le dénominateur commun ce sont des solitudes effrayantes, le déficit d'amour et une quête qui finit par aboutir en partie", analyse l'actrice et réalisatrice de 51 ans.
Elle s'est longuement penchée sur le sujet de la misère humaine de la capitale, et plongée au coeur du milieu des SDF pour les besoins du film, comme elle l'explique : "No est très typique de ces jeunes filles recueillies par la DDASS jusqu'à leur majorité et qui se retrouvent dehors à 18 ans, sans trop savoir où aller".
Plutôt que de faire appel à des comédiens, Zabou a fait travailler des sans-abri réfugiés à la Gare d'Austerlitz. "Je ne voulais pas prendre des figurants professionnels, explique la réalisatrice. Quand on leur a exposé le projet, à 80% ils ont été heureux d'y participer, d'abord d'avoir un contrat et de travailler", conclut-elle.
No et moi est dans les salles à partir du mercredi 17 novembre.
JO