Monsieur un but par match a encore frappé ce vendredi 1er février du côté de Toulouse. Zlatan Ibrahimovic a inscrit son 20e but en autant de match lors de cette première rencontre qui ouvrait le weekend de Ligue 1.
Un Zlatan qui a parfaitement conclu une semaine riche pour le PSG et sa star en contribuant largement à la victoire du PSG (4-0). Et pour cause. Alors que le club de la capitale accueillait David Beckham, le géant suédois sortait cette semaine sa biographie sobrement intitulé Moi, Zlatan Ibrahimovic en version française, dont quelques bonnes feuilles croustillantes avaient déjà fuitées. L'occasion pour Le Parisien Magazine de partir à la rencontre de cet athlète hors du commun au caractère bien trempé. Mais comme pour toutes les stars, l'entretien ne s'est pas passé comme prévu. Alors qu'une vingtaine de minutes avaient été accordées par la maison d'édition, le conseiller en communication de Zlatan et l'attaché de presse du PSG en décidaient autrement, n'accordant que 14 minutes, chronomètre en main.
Heureusement, le buteur prolifique dont la compagne Helena Seger avait accordé bien plus de temps au magazine Elle pour un entretien choc, plein de révélations et d'humour, avait largement le temps de se dévoiler un peu et d'expliquer le pourquoi d'une biographie à 31 ans seulement : "J'avais envie de dire aux gens, surtout en Suède, où j'ai grandi, qui j'étais et d'où je venais. il fallait que je leur raconte mon histoire. Ma vérité. Je voulais leur expliquer pourquoi Zlatan est comme il est." Car derrière le joueur ultra talentueux, aux sautes d'humeur violents et à l'arrogance certaine, se cache un jeune homme qui ne cherche qu'une chose, la reconnaissance. "Quand j'ai appris que j'étais sélectionné pour le prix Goncourt, ce qui est déjà extraordinaire pour une biographie, je me suis dit : 'Waouh !' J'étais heureux, c'était exactement ce que je voulais : que les gens portent un jugement positif sur le livre, spécialement en Suède, parce que c'est mon pays, même si ma mère est croate et catholique, et mon père, bosniaque et musulman...", explique-t-il ainsi.
De cette héritage familiale, il en tire une enfance difficile dans l'un des quartiers les plus durs de Malmö : "C'est vrai que, quand j'étais petit, je n'étais pas bien intégré : j'habitais à Rosengard, un quartier d'immigrés de Malmö. Je me suis battu et je m'en suis sorti. j'ai prouvé que, même quand tu viens de là et que tu te sens différent des autres, tu peux réussir ta vie." Et sa vie, Zlatan l'a plutôt bien réussie, évoluant dans les plus grands clubs d'Europe, Milan, Internationale, Barcelone, Juventus et maintenant Paris. Sans oublier ses deux magnifiques enfants, Maximilian (6 ans) et Vincent (5 ans le 6 mars prochain). Malgré une image peu reluisante qu'on veut bien lui coller...
"Moi, je suis le bad boy, et ça me va, poursuit-il. Je ne veux surtout pas être le mec parfait. Si les gens pensent que tu l'es, alors tout s'écroule au moindre faux pas. Regardez Lance Armstrong ou Tiger Woods : ils ont été considérés comme des types parfaits pendant des années, et aujourd'hui, qu'en reste-t-il ?" Dès lors, pas étonnant de le voir parler du fameux coup de boule de Zinédine Zidane en ces termes : "J'aurais été capable de faire de même sur un terrain. Zidane a perdu le contrôle parce que Marco l'a provoqué. (...) Materazzi est devenu très célèbre grâce à Zidane, il devrait l'en remercier. Tout ce qu'il a gagné, notamment la Coupe du monde cette année-là, c'est grâce à ce geste."
Homme au caractère bien trempé, Zlatan Ibrahimovic confesse qu'il n'a que faire des moqueries, bien au contraire. "Je prends cela comme un compliment. (...) Quand les gens parlent de toi, cela veut dire que tu es important. Et moi, c'est ce que je veux", affirme-t-il évoquant entre autre et avec humour sa marionnette des Guignols. Une marionnette qui lui plaît tout autant que la vie parisienne, à en croire ses déclarations : "Il y a toujours plein de choses à faire ici. Paris a une grande histoire, une grande culture..." Mais a-t-il le temps d'en profiter ? "Bon, je ne suis pas de ceux qui sortent beaucoup, je ne vais pas au musée, je ne monte pas en en haut de la tour Eiffel...", répond Ibra. Une chose le gêne pourtant, "ce que racontent les médias", faux à 80% selon lui, comme cette histoire d'emménagement du côté de Versailles. "Moi, je me fiche de ces conneries car je suis assez fort mentalement pour les surmonter, nuance le numéro 10 du PSG. Mais ça m'ennuie pour les gens qui lisent ça, parce que eux, ils y croient."
Zlatan Ibrahimovic est à retrouver en intégralité dans Le Parisien Magazine du 1er février