C'est avec grand plaisir que Robert de Niro a accepté de tourner, à nouveau, pour son ami de longue date Martin Scorsese. Leur collaboration a débuté en 1973 avec le film Mean Streets... elle a donné, par la suite, lieu à de nombreux autres chefs-d'oeuvre, dont Killer of the Flower Moon, présenté cette année Hors Compétition au Festival International du film de Cannes. Dans ce drame historique, qui aborde le massacre des peuples amérindiens par l'homme blanc, venu voler le pétrole, Robert de Niro n'a pourtant pas le beau rôle. Loin de là.
Vous savez très bien de qui je parle, je ne vais pas le dire tout haut
"Je ne comprends pas comment mon personnage... je ne comprends pas beaucoup de choses chez lui, à vrai dire, a-t-il assuré en conférence de presse, questionné sur sa préparation. Mais vous savez, les gens font des choses. Ils sont charmants, ils gagnent le coeur des gens, ils font des choses pour eux. Pourquoi il les trahit de cette manière ensuite ? Je ne sais pas. Nous devons faire attention à ce genre de choses. On le voit encore de nos jours. Vous savez très bien de qui je parle, je ne vais pas le dire tout haut. Cet homme est stupide."
Il y a des gens qui ont cru qu'il pouvait faire du bon travail
Sans jouer le mystère très longtemps, Robert de Niro a fini par avouer que c'est l'ancien président américain qu'il avait dans le viseur, notamment en évoquant le thème du racisme systémique. "Enfin, regardez avec Trump. On voit bien ce que cela donne, a-t-il rappelé. Il y a des gens qui ont cru qu'il pouvait faire du bon travail. A quel point c'est insensé ?" Présenté Hors Compétition au Festival de Cannes, Killer of the Flower Moon a bien failli rejoindre la sélection officielle de l'évènement. La demande avait été faite auprès des producteurs Paramount et Apple TV, expliquait Thierry Frémaux... en vain, semble-t-il. Rendez-vous, donc, au cinéma le 18 octobre 2023 pour découvrir cette pépite cinématographique, avec ou sans Palme d'or à la clé.