C'est une prise de parole que les amateurs de sport attendaient avec impatience. Depuis plusieurs mois maintenant, Matthieu Lartot se bat contre un cancer du genou droit, dont il a parlé pour la première fois en avril dernier. Depuis, il s'est retiré de l'antenne pour suivre un traitement et tenter de s'en sortir. Il semblerait que ce soit chose faite et suite à une amputation au niveau de sa jambe droite, il doit désormais réapprendre à vivre. "Je sors d'un long tunnel, et là, je vois la lumière. Je suis dans un centre de rééducation spécialisé, je fais mes premiers pas avec ma prothèse depuis quelques jours, je fournis beaucoup d'effort, mais tout va bien", explique-t-il dans une longue interview accordée au Parisien le 24 juillet.
Pour s'en sortir, Matthieu Lartot a donc été obligé d'en passer par une amputation et d'après ses dires, l'opération s'est parfaitement déroulée. "Ma chirurgienne a été extraordinaire, a fait des miracles", assure-t-il, avant d'en dire plus sur ce détail qui lui change la vie au quotidien : "Les spécialistes qui me suivaient pensaient que j'aurais un moignon court de 10 cm. Mais elle a réussi à garder 4 cm de plus, ce qui change beaucoup de choses par rapport à l'appareillage et la capacité à marcher avec une prothèse. C'est plus fonctionnel." Un petit détail donc, mais qui fait une grosse différence pour le journaliste de 43 ans spécialisé dans le rugby. "Trois heures après l'opération, j'étais debout à marcher en béquilles. On m'a enlevé les fils au bout de seize jours, j'ai très vite cicatrisé, je suis en avance sur les temps de passage", poursuit-il, visiblement très heureux de la façon dont se déroule les choses.
Il faut dire que les choses ont été particulièrement compliquées pour Matthieu Lartot depuis l'annonce de son cancer. Obligé de quitter l'antenne, il n'a pas pu participer à Roland-Garros, mais ses collègues n'ont pas manqué l'occasion de lui adresser de gentils messages, tout comme de nombreux anonymes. "Depuis avril, c'est un tsunami. Je n'ai jamais reçu autant de courriers de ma carrière à France Télévisions. Les plus jeunes entrent en contact avec moi par Internet. Il y a des passionnés de sport, mais aussi des malades du cancer dans la même galère qui puisent, sans doute, de l'énergie ou de la force dans ce que je peux poster sur les réseaux sociaux. Il y a des gens touchés par le cancer dans des phases plus avancées", détaille le journaliste, avant de conclure sur une note émouvante : "J'ai reçu des messages poignants, très difficiles à lire."