C'est une occasion exceptionnelle que les journalistes de Nice-Matin ont saisie dans leur édition de ce mercredi 10 avril. Ces derniers ont eu la chance de rencontrer Brigitte Bardot en personne qui leur a ouvert les portes de La Garrigue, l'une de ses maisons aux abords de Saint-Tropez. À l'aube de ses 90 ans, l'ancienne star de cinéma n'a désormais plus qu'un objectif : faire bouger les lignes concernant la cause animale.
À l'aube des élections européennes, Brigitte Bardot compte bien en profiter pour faire passer des messages et mettre en lumière la cause animale qu'elle juge parfois bafouée depuis des années. "Il faut que les politiques l'entendent. La patience, je l'ai eue. À présent, je n'ai plus le temps d'attendre" a-t-elle fait savoir. C'est donc plus déterminée que jamais qu'elle est sortie du silence.
Brigitte Bardot a repris du poil de la bête. Et il faut dire qu'il y a encore quelques mois, le moral et la forme n'étaient pas vraiment au beau fixe. En tout cas, c'est ce que semble affirmer la femme de Bernard d'Ormale dans les colonnes de Nice-Matin qui raconte, évoquant les élections européennes : "Échéance sur laquelle Brigitte Bardot compte pour atteindre son 'mât de cocagne'. Un sursaut après plusieurs semaines de silence et d'obscurité, en début d'année où elle a fait le point 'sur [sa] vie et sur la vie en général', affligée par la disparition successives de plusieurs de ses compagnons sur pattes."
Car, sous ses airs de femme forte, au caractère bien trempé, Brigitte Bardot a parfois des coups de mou. Et c'est ce qui est arrivé il y a quelques semaines : "L'année a mal commencé pour moi", confie-t-elle. "Également épuisée par un travail accablant, j'ai craqué..."
En février dernier, elle prenait la parole pour exprimer son mécontentement concernant le salon de l'agriculture. Un "grand cirque" d'après elle : "Quel scandale ! Pauvres bêtes traînées là-dedans, obligées de subir un bruit d'enfer, un éclairage puissant, qui en plus, récoltent les gaz lacrymogènes que la police envoie sur les agriculteurs, c'est une honte, en plus on ne les voit pas, aucune 'star' gouvernementale, ne s'en est approchée avec compassion et gentillesse. [...] Ces pauvres animaux, abrutis par cette foule hurlante, font de la figuration, qui aura des répercussions sur leur santé. Je suis écoeurée, désespérée, scandalisée par l'inutilité de ces vies humaines qui aurait intérêt à se taire !" Un coup de gueule qui traduisait bien l'état d'esprit de Brigitte Bardot à cette époque.