Né le 4 août 1966 du côté de Limoges, l'ancien coureur cycliste français Luc Leblanc célèbre cette année ses 67 ans. C'est en 1987 qu'il débute sa carrière sportive sous le maillot de l'équipe Toshiba. Par la suite, le cycliste tricolore va connaître plusieurs succès sur les routes. Il fut notamment champion de France en 1992, puis champion du monde deux ans plus tard. Luc Leblanc fait également partie des heureux coureurs a avoir porté le mythique maillot jaune sur le Tour de France. Il a d'ailleurs terminé 4ème au classement général de cette mythique course en 1994. Au final, le champion a mis un terme à sa carrière sportive en 1998. C'est à l'occasion de la sortie du livre retraçant son parcours que Luc Leblanc est revenu sous le feu des projecteurs au mois de mai 2023.
Dans le cadre de la promotion de cet ouvrage, intitulé Moi, Lucho. L'important c'est de rester vivant, l'ancien champion du monde avait accordé une longue interview au Parisien. "Mes proches m'ont dit qu'il était temps de raconter mes souffrances. J'en ai bavé, j'ai reçu mon lot de quolibets injustes", avait indiqué Luc Leblanc. Pour rappel, le coureur, qui entretenait de mauvaises relations avec les autres stars françaises du cyclisme à l'époque, fut victime de moqueries permanentes en raison de sa personnalité. Après la fin de sa carrière, Luc Leblanc s'est retrouvé ruiné à cause de mauvais choix. Par exemple, un mauvais conseil financier l'a amené à être la cible d'un contrôle fiscal. "Au bout du rouleau, en pleine dépression", après avoir été accusé par le fisc français d'être un "tricheur", l'ancien champion a failli mettre fin à ses jours. "Ce jour-là, j'ai pris mon fusil et je suis monté dans un bois, raconte-t-il. (...) J'ai mis le canon du fusil sous ma gorge. (...) Puis j'ai pensé à mes deux enfants et à ma famille. Finalement, j'ai posé le fusil et je suis redescendu dans mon village", avait-il révélé.
Durant ce même entretien, Luc Leblanc a aussi expliqué comment il avait eu recours au dopage durant sa carrière. "J'étais chez Festina à l'époque et je suis allé voir notre médecin. Je lui ai dit que je ne comprenais pas la transformation de certains coéquipiers. Il m'a expliqué que si je voulais suivre, je devais faire comme eux. Sinon, j'étais fini. J'ai accepté d'en prendre un peu (...) pour réduire la fatigue dans mon corps. Je n'ai pas voulu de dose qui m'aurait transformé en plus fort. Cela a pourtant été un cas de conscience terrible. Une grande violence psychologique. Au procès Festina, (...) je l'ai dit aux juges pour libérer ma conscience. Je sais que certains dans le milieu vont dire après cette interview que je parle encore trop. Mais aujourd'hui, j'ai besoin de tout raconter", avait précisé l'ancien coureur.