Attendu en salles le 30 avril prochain, Le Dernier Diamant renoue avec un cinéma d'antan, le film de casse, genre qu'Hollywood a su sublimer (de The Killing à Ocean's Eleven) quand le cinéma français l'a porté aux nues des décennies auparavant au travers de figures telles de Gabin, Ventura ou encore Belmondo.
Pour écrire ce film, il fallait au réalisateur Eric Barbier un objet, celui qui allierait fantasme et convoitise. Le scénario s'arc-boutera sur le vol du Florentin, un magnifique et historique diamant, très connu des spécialistes de bijoux. En réalité, le Florentin est une véritable pierre, portée disparue depuis 1922. Elle ferait partie des premiers diamants taillés en Europe, ayant appartenu à Charles le Téméraire (1433-1477). Egalement appelée Grand Duc de Toscane, on a cru avoir retrouvé cette pierre inestimable de 137,27 carats en 1923 puis en 1981 lorsque des diamants de la même teinte (jaune clair) furent mis aux enchères aux Etats-Unis, puis à Genève. Sa coupe fantaisie, en double rose (126 facettes), en fait une rareté dans le monde diamantaire.
Dans Le Dernier Diamant, Simon (Yvan Attal), un cambrioleur en liberté surveillée, accepte de monter le plus gros coup de sa vie : le vol du "Florentin", alors mis en vente aux enchères par ses propriétaires. Pour réussir, il devra approcher Julia (Bérénice Bejo), l'experte diamantaire, pour qui la vente constitue un enjeu personnel et familial considérable. Au-delà d'un casse particulièrement osé, Simon entraînera Julia vers un destin qu'elle n'aurait pas pu imaginer.
Un film à la fois haletant et ludique, dans lequel Eric Barbier dirige un duo inédit. "On a un couple qui fonctionne", assure le cinéaste, qui avait dirigé Yvan Attal dans Le Serpent, huit ans plus tôt. Pour Bérénice Bejo, son autre bijou, "la rencontre s'est faite juste après The Artist". Et le directeur ne s'est pas trompé.