Habituée à recevoir à Jean-Luc Mélenchon - sur le plateau tv d'On est en direct ou d'Elysée 2022 sur France 2 ou à la radio -, Léa Salamé sait qu'elle ne sera pas ménagée par l'homme politique et ancien candidat à la présidentielle. Ce 7 juin 2022 lors de la matinale de France Inter qu'elle coanime avec Nicolas Demorand, la journaliste a eu fort à faire avec son invité Insoumis.
Les sujets étaient nombreux pour Jean-Luc Mélenchon lors de son interview radiophonique sur France Inter. Tout d'abord sa réaction sur le drame qui s'est produit samedi 4 juin : le contrôle au cours duquel un conducteur a été grièvement blessé et une passagère tuée par des tirs policiers. Sur Twitter, le chef de file des Insoumis avait dénoncé "une police (qui) tue", coupable d'appliquer "la peine de mort pour un refus d'obtempérer" et exerçant "un abus de pouvoir inacceptable". Sur les ondes de France Inter, il a assumé ses propos polémiques qui vont lui valoir une plainte du syndicat de police Alliance.
Pour autant, ce n'est pas cette question qui va faire sortir de ses gonds le député des Bouches-du-Rhône qui n'est pas candidat à sa succession (ce sera Manuel Bompard) mais vise le poste de Premier ministre. En effet, quand il est interrogé sur le manque d'intérêt de la population française pour les législatives qui se tiendront les 12 et 19 juin prochain, il décrit la stratégie du pouvoir d'"anesthésie générale" : "le gouvernement n'intervient sur rien, donc pas de polémique, ça ennuie tout le monde". Quand l'animatrice précise que "le chômage n'a jamais été aussi bas depuis quinze ans", Jean-Luc Mélenchon s'agace fortement.
"Non madame Salamé !", répète très énervé trois fois Jean-Luc Mélenchon. Ce à quoi la compagne de Raphaël Glucksmann lui rétorque calmement : "Ne me hurlez pas dessus, c'est l'INSEE..." Le patron de La France Insoumise précise alors sa colère : "Vous me coupez la parole, et si je vous réponds... Alors non madame Salamé, dites à vos auditeurs que le chômage a baissé parce qu'on a inscrit les contrats des jeunes apprentis, qui sont des apprentis, pas des embauchés. Le chômage réel est à son plus haut niveau."