Depuis plusieurs années, il ne cesse de le répéter : ce qu'il veut fuir à tout prix, c'est les paparazzis ! Traumatisé par la mort de sa mère Lady Diana, dans un accident de voiture après une course-poursuite dans Paris avec des photographes, le prince Harry a ensuite vécu une adolescence compliquée sous l'oeil constant des journaux qui ne lui passaient rien, même pas ses erreurs de jeunesse.
Et c'est justement cela qu'il est venu défendre à Londres cette semaine. Après avoir attaqué un grand groupe de presse, il était devant la Haute Cour mardi 6 juin pour expliquer à quel point les médias avaient été durs avec lui. Si l'avocat de la défense a été très persuasif sur le fait qu'il n'y a aucune preuve que les patrons de l'époque aient piraté ses messages téléphoniques comme il le prétend, il a toutefois pu parler de cette maladie grave qui avait été révélée dans les médias et l'avait "couvert de honte".
En 2002, en effet, le prince a 18 ans et profite de la vie comme n'importe quel jeune adulte. Il découvre notamment les romances d'un soir ou de plusieurs semaines, avant de rencontrer Chelsy Davy, sa première petite amie sérieuse. Mais un jour, la mononucléose lui est diagnostiquée. Si elle n'est pas mortelle, cette maladie est tout de même très gênante : elle fatigue beaucoup le malade pendant plusieurs mois, jusqu'à ne plus pouvoir sortir de son lit dans les cas les plus graves.
Et peut s'attraper lors d'un baiser, ce que les journaux de l'époque n'avaient pas manqué en publiant en une qu'Harry avait attrapé "la maladie du bisou". Un terme difficile pour lui, surtout que tout son lycée avait été mis au courant en quelques minutes. "L'école toute entière semblait savoir, plus personne ne voulait m'approcher et j'étais devenu l'objet de moqueries. J'étais misérable", a-t-il expliqué avant d'ajouter qu'il avait été "taquiné sans fin" après que les journaux "se soient assurés que le pays entier soit mis au courant du diagnostic".
Un épisode qui le conforte dans le fait que les journaux l'aient mis sur écoute, puisque selon lui, outre son entourage proche, personne n'était au courant. "Les tabloids publiaient quotidiennement des articles sur moi qui étaient souvent faux mais saupoudrés de détails véritables, et je pense désormais qu'ils les ont glanés de messages interceptés", a-t-il ajouté. Une accusation réfutée par les journaux, qui ont parlé de "fuites" mais ont tout de même admis avoir engagé un détective privé pour le suivre, une pratique pour laquelle ils s'étaient déjà excusés.
En tout cas, le procès (qui concerne également l'agissement des médias quelques années plus tard, lors de l'arrivée de Meghan Markle) devrait encore durer quelques jours. Pendant ce temps, le prince profite sans doute de la capitale qu'il a quittée brutalement en 2020, de ses amis, mais pas vraiment de son père Charles III et de son frère William, avec qui les relations sont toujours tendues...