Pour ces 25e Victoires de la Musique, sous la présidence d'honneur acclamée de Charles Aznavour et illuminée par la venue d'un Stevie Wonder qui a souhaité ôter ses lunettes noires pour "voir" le trophée honorifique qui lui a été remis, on peut d'ores et déjà retenir : le triomphe d'Olivia Ruiz, ses sanglots et sa déclaration d'amour à son Mathias ; le doublé plein de panache et... de provocation de Benjamin Biolay, qu'on attendait, qu'on espérait ; le vain passage de Charlotte Gainsbourg, que beaucopup voulaient favorite, et qui repart bredouille.
Derrière ces têtes d'affiche, une nouvelle venue rugissante et décomplexée aura marqué les annales en même temps que les tympans et les esprits : alors que son père Jacques Higelin est au top des charts et que son frère Arthur H dévoile un nouvel opus encore tout en sensibilité et en fantaisie croonée, Izia Higelin, même pas 20 ans et nouvelle égérie démente de Petit Bateau (marque à laquelle elle prête son Leave me alone libertaire assorti d'un clip... qui se passe de commentaires), confirme son statut de comète de la scène rock.
A peine révélée, la voici couronnée par les Victoires, qui lui décernent le trophée de l'album rock de l'année pour son album éponyme, Izia. Un honneur accueilli comme il se doit, en Chanel, par la nouvelle héroïne punk : avec une tonne de "putain !", une euphorie incontrôlée, une respiration haletante de bête fauve... Ouah !!!