Le déroulement de la nuit du 15 au 16 décembre 2020 durant laquelle l'infirmière de Cagnac-les-Mines a disparu interrogent depuis près d'un an et demi les enquêteurs. Ils avancent pas à pas pour tenter de refaire le puzzle qui expliquerait pourquoi la trentenaire, maman de deux jeunes enfants et en procédure de divorce, ne donne plus de signe de vie. Dans ce contexte, les déclarations de ses voisins sont particulièrement importantes et fragilisent le suspect numéro 1, Cédric Jubillar.
Selon les informations de RTL, les voisins du couple Jubillar ont confirmé leur déclaration devant la juge d'instruction sur le placement de la voiture de la jeune femme de 33 ans disparue, un an après leur première audition. Des paroles qu'ils ont accompagnées de détails : "Dans la petite rue en pente où des places de parking sont matérialisées au sol, la petite 207 de Delphine Jubillar était garée capot vers le haut le soir qui a précédé la disparition, et capot vers le bas le lendemain matin." Le mari est plus que catégorique : "J'en suis certain, je suis formel."
Dans son dernier témoignage, le voisin ajoute des informations importantes que RTL rapporte : il se garait toujours sur "la première place", en haut de la rue, Delphine Jubillar sur la deuxième juste en dessous. "Ce n'est jamais arrivé que je vois la voiture de Delphine garée dans le sens de la descente" assure-t-il, aussi bien le soir au retour du travail que le midi à l'heure du déjeuner. Le voisin affirme également se souvenir précisément du soir de la disparition car il est rentré tard du travail le 15 décembre 2020, à 21h15. Or il y avait couvre-feu. "J'avais peur de me faire 'mancher', je me suis dépêché quand je suis arrivé, elle était garée comme d'habitude." Le lendemain, en amenant sa fille à l'école, il remarque que la 207 est "collée" à lui et se dit : "Tiens, ils se sont garés autrement !" Il assure également avoir vu du "bordel" dans la voiture et le "siège auto", des choses qu'il "n'avait pas l'habitude" de voir quand elle était garée dans l'autre sens.
La voisine des Jubillar apporte d'autres précisions sur l'importance du sens de parking de la voiture. La fille du couple, Elyah, étant un bébé, sa mère Delphine Jubillar devait pouvoir accéder le plus facilement au siège auto : "Il y avait le siège auto de la petite, côté route. Il y a le trottoir et après un talus avec des ronces, en se garant dans ce sens, c'était plus facile pour elle de sortir sa fille, plutôt que de se prendre les ronces."
Pourquoi ces informations sont-elles si capitales ? Car elles contredisent la version du controversé Cédric Jubillar qui a assuré devant les autorités que le véhicule était parfois garée dans un sens ou dans l'autre. Ce qui peut prouver que cette automobile a été déplacée durant la nuit du drame. Pour les avocats de celui qui est actuellement en détention provisoire pour homicide par conjoint, "le constat des gendarmes sur la position du véhicule a été fait en milieu de journée après la disparition ce qui ne permet pas d'affirmer qu'elle était 'capot vers le bas' au petit matin". Toutefois, quand la voiture était garée dans le sens de la descente, d'après les voisins, c'était quand Cédric Jubillar l'avait conduite.
Cédric Jubillar reste présumé innocent des faits qui lui sont reprochés jusqu'au jugement définitif de cette affaire.