Depuis le début de la disparition de Delphine Jubillar survenue dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020, l'attention a été portée sur le mari de l'infirmière de Cagnac-les-Mines, Cédric, avec qui elle était en procédure de divorce. Et pour cause, la justice qui le considère comme le suspect numéro 1 l'a mis en détention provisoire pour homicide par conjoint depuis le mois de juin 2021. Cependant, un nouveau regard est porté sur un autre protagoniste de l'affaire : l'amant de la disparue, surnommé le "confident de Montauban". La Dépêche du Midi a pu se procurer l'audition de cet homme, mais aussi de sa compagne, réalisée devant les juges d'instruction. Il y est fait un portrait de coureur de jupons, loin de celui d'amoureux secret à l'opposé de Cédric Jubillar. De plus, des éléments nouveaux sur la relation de ce couple avec Delphine sont dévoilés. Ils posent de nouvelles questions.
Et c'est précisément une question bien particulière qui est mise en lumière dans cet article de La Dépêche du Midi datant du début du mois d'août. Si la compagne de l'amant de Delphine affirme désormais qu'elle n'avait pas mesuré à quel point la relation du père de leur enfant était bien entamée, lui assure qu'elle était au courant de l'état de leur histoire et il l'en avait clairement informée le 15 décembre, dernier jour où Delphine a été vue vivante. Il rapporte ainsi sa version des faits lorsqu'il apprend la disparition de sa maîtresse suite à un message de la gendarmerie qui cherche à le joindre dès le 16 décembre. Il a alors appelé sa compagne : "Delphine a disparu, est-ce que tu lui as fait quelque chose ?"
La Dépêche indique qu'il lui a demandé d'appeler les forces de l'ordre pour savoir si ce n'était pas une blague. D'après ses dires, la maman de Louis et Elyah avait peur que leur relation ne reste que platonique et qu'il revienne sur sa décision de vivre avec elle. Puis ajoute : "La communication était parfaite entre nous. Delphine aurait fait une bonne psychologue." Des remarques qui apportent toujours plus d'interrogations dans cette affaire sans scène de crime ni corps. Décrit comme un beau parleur par sa compagne, l'amant surprend les juges avec sa façon de s'exprimer, parlant de "CNV" (communication non violente) et de faire les choses "step by step" (étape par étape) durant son audience.
Si les avocats de Cédric Jubillar avaient souligné le manque d'intérêt de la justice pour la femme de l'amant de l'infirmière, les autorités ont bien étudié cette piste, écartant rapidement les soupçons d'elle. Le Parisien avait cité des sources concordantes : "aucun élément d'enquête ne vient pourtant accréditer l'hypothèse d'une quelconque implication, directe ou indirecte, de cette jeune femme d'une trentaine d'années prénommée C. L'exploitation de sa ligne téléphonique a permis d'établir que son téléphone n'a jamais cessé, entre le 14 et le 16 décembre 2020, de déclencher des relais téléphoniques situés dans le Tarn-et-Garonne et plus précisément autour de son domicile situé à Montauban, à environ 80 km de Cagnac-les-Mines (Tarn)."
Cédric Jubillar reste présumé innocent des faits qui lui sont reprochés jusqu'au jugement définitif de cette affaire.