Dans l'affaire Jubillar qui dure depuis un an et demi sans avoir été résolue, la piste principale est celle du mari de l'infirmière tarnaise Delphine, la justice ayant même prolongé de six mois sa détention provisoire pour homicide par conjoint. La jeune femme, mère de leurs deux enfants, s'apprêtait à divorcer de lui et voulait s'installer avec son nouvel amoureux après les fêtes de fin d'années. Toutefois, ce coupable idéal clame depuis le premier jour son innocence et une autre piste a fait surface : celle d'un camping-car.
Un mystère est né autour d'un camping-car qui a quitté la zone de Cagnac-les-Mines, là où habitait le couple Jubillar. Selon La Dépêche du Midi, plusieurs habitants de cette ville du Tarn se sont étonnés du départ du véhicule qui était dans le village depuis la semaine dernière. "Le propriétaire de ce véhicule jouait à la pétanque régulièrement à quelques mètres du domicile du couple. Et étrangement on ne l'a plus revu lorsque cette femme a disparu", a expliqué un homme qui a participé aux recherches.
D'après les informations de la radio locale 100% Radio, le propriétaire du fourgon suspect s'est expliqué ce dimanche 3 janvier 2021 : "Il est important de dire à vos auditeurs que les gendarmes m'ont contrôlé dix jours avant la disparition de Delphine Jubillar, précisément au boulodrome." Passionné de pétanque, il a ajouté que sa présence n'était pas une surprise : "Depuis plus d'un an, une majeure partie des joueurs, jeunes et anciens, me connaissaient, et connaissaient mon véhicule."
La nouvelle compagne de Cédric Jubillar, Séverine, avait rallumé la piste du camping-car considéré comme pas assez explorée, en confiant sur RTL que Cédric jouait régulièrement aux boules avec l'occupant du véhicule avant la disparition de son épouse. Elle avait révélé que l'infirmière était d'ailleurs déjà montée dedans par le passé. Toutefois, Séverine a depuis pris ses distances avec son compagnon qu'elle a fréquenté quelques mois avant qu'il ne soit incarcéré. Elle ne souhaite pas accabler le peintre-plaquiste qui est dans le viseur de la justice comme des proches de Delphine née Aussaguel, mais a pris du recul. De plus, le bouliste n'avait jamais caché de son côté admis connaître le couple Jubillar. Il avait quitté ce lieu pour retourner dans l'Aveyron et s'est toujours tenu depuis à la disposition des gendarmes.
Si aucun aveu ni scène de crime ne permette de désigner la personne coupable de la disparition de Delphine Jubillar, l'étau s'est resserré autour de son époux avec plusieurs éléments comme l'expertise de ses lunettes cassées, le témoignage du fils aîné des Jubillar présent lors de l'ultime soirée, ou encore l'analyse psychiatrique du suspect numéro 1. De nouvelles fouilles sont prévues par les enquêteurs à partir du lundi 27 juin.
Cédric Jubillar reste présumé innocent des faits qui lui sont reprochés jusqu'au jugement définitif de cette affaire.