Pour les proches de Delphine Jubillar, la culpabilité de son mari Cédric ne fait que peu de doute. Sur Facebook, certaines d'entre elles tiennent une page à sa mémoire et l'ont baptisée avec, non pas son patronyme de femme mariée, mais son nom de jeune fille, Aussaguel. Une façon de détacher la trentenaire de celui dont elle s'apprêtait à divorcer, elle qui souhaitait refaire sa vie avec un nouvel homme. C'est sur ce même compte qu'un message déchirant a été dévoilé en ce mois de juin qui ne fait pas de cadeaux au peintre-plaquiste que l'infirmière du Tarn voulait quitter.
C'est une collègue de travail de Delphine, qui a pris sa plume pour lui témoigner toute son affection pour celle qui était très appréciée dans son métier, mais pas seulement. En racontant leurs derniers moments ensemble, préparant la fête de Noël, elle s'interroge sur l'hypothèse d'un départ volontaire de la jeune femme : "Mais, nous, ses collègues (en tous cas celles de chir!) Nous savons très bien que Delphine n'est pas partie de son plein gré ! Comment aurait elle pu envisager et organiser le réveillon du 24 décembre 2020 ensemble (...) pour s enfuir quelques jours avant en Afrique, avec son amoureux... ou je ne sais qu'elle autre 'merde' j ai pu lire ! Cette année la, personne des 2 services n à eu le coeur à se réunir pour fêter le 24 ensemble !"
Cette amie, certaine qu'on lui a fait du mal, se refuse à désigner un coupable mais ne cache pas beaucoup son avis en soumettant des hypothèses pour savoir "à qui profite le crime ?" : "À un homme rencontré 6 mois avant avec qui tu avais des projets? A une femme jalouse, dont on ne connaît rien ? À un mari immature, qui te voyait toujours comme le 1er jour où vous vous êtes rencontrés et qui avait ses raisons à ne pas te laisse partir ? J'ai ma propre opinion là dessus. Que je garderai. (...) Que les avocats de Cédric Jubillar apportent plus de preuves de son innocence pour que je puisse penser autrement."
Maître Battikh, dont les clients sont Didier et Élisabeth, l'oncle et la tante de Delphine Jubillar, et trois de leurs enfants, avait d'ailleurs formuler les éléments qui permettent de dessiner le mobile de l'artisan controversé : "Cédric Jubillar apparaît comme un mari jaloux de manière compulsive qui voyait sa femme lui échapper. Comprenant qu'il n'y avait plus de marche arrière possible et qu'il ne pourrait jamais la reconquérir, il serait passé à l'acte."
Cédric Jubillar reste présumé innocent des faits qui lui sont reprochés jusqu'au jugement définitif de cette affaire.