"Mais tu es folle !" Cette phrase, Alessandra Sublet l'a entendue de nombreuses fois quand elle a décidé de quitter le monde de l'audiovisuel où elle ne se sentait plus à sa place. Elle est partie sans rien de sûr derrière, ce qui correspond à son caractère, elle qui revendique haut et fort qu'en n'osant pas, on ne fait pas. Son moteur c'est le challenge - ce n'est d'ailleurs pas un hasard si son seule en scène s'appelle Tous les risques n'auront pas la saveur du succès - et quand elle n'aime plus, elle arrête même si cela est synonyme d'échec.
Elle l'explique au magazine ELLE en évoquant ses divorces - celui avec Clément Miserez, père de ses enfants Charlie et Alphonse, et celui avec Thomas Volpi. "Mes deux divorces ont été des échecs, même si la société a tendance à les banaliser. C'est un petit traumatisme, surtout quand il y a des enfants, il y a des dommages collatéraux que l'on ne pourra jamais réparer, et Dieu sait que je m'entends bien avec le père de mes enfants", déclare-t-elle. Les ex avaient même passé le confinement ensemble. Un divorce qui la culpabilise mais que la famille a réussi à surmonter.
J'ai entendu que j'étais une mère indigne
Mais ce n'est pas son divorce qu'on lui met sous le nez pour la culpabiliser mais bien le fait d'être partie vivre dans le Sud, loin de ses enfants. Ou plutôt d'avoir "abandonner" ses enfants comme l'ont dit certains. "J'ai dit dans ELLE que je déménageais et que j'allais m'affranchir de mon rôle de mère en ayant mes enfants une semaine sur deux. Les réseaux sociaux se sont déchaînés, j'ai entendu que j'étais une mère indigne, que je les abandonnais. A ce moment-là, j'ai fait un choix personnel, et heureusement que je suis allée au bout de mes convictions", déclare-t-elle.
Alessandra Sublet avait déjà assumé son choix dans les pages du Parisien en 2021, de façon un peu plus directe : "Heureusement que je peux choisir ma vie, sans me soucier du jugement des autres ! Je vais voir mes enfants une semaine sur deux comme beaucoup de couples divorcés. Je souhaite qu'ils restent dans leur maison avec leurs copains, leur école. Et je ferai les allers-retours. Ils ne seront pas malheureux, ni moi. Or, force est de constater qu'à l'aube de 2022 quand une femme dit je vais voir mes enfants une semaine sur deux et je pars vivre ailleurs, d'autres femmes qui se veulent féministes estiment qu'elle les abandonne. J'ai l'impression d'avoir évolué. Laissons ces gens au Moyen Âge". Voilà qui est dit !