Bientôt à l'affiche de La Promesse verte, un film d'Edouard Bergeon, Alexandra Lamy a accordé une interview au magazine Elle. "Elle a vingt-cinq ans d'une carrière remplie comme un oeuf derrière elle, plus d'une quarantaine de films au compteur, une dizaine de pièces de théâtre, des projets comme s'il en pleuvait", rappelle d'abord le magazine. Et de rapporter que quand l'actrice de 52 ans parle de ce dernier projet, "c'est avec l'enthousiasme d'une jeune première" :"On a des retours de dingue ! C'est un thriller écolo, une histoire de David contre Goliath, j'adore ! Une mère prête à tout pour sauver son enfant, c'est beau, non ?" constate Alexandra Lamy.
Dans le long-métrage d'Edouard Bergeon, Alexandra Lamy interprète une prof d'anglais confrontée malgré elle aux ravages de l'huile de palme sur les forêts indonésiennes. Son fils, interprété par Félix Moati, détient des preuves embarrassantes, et est accusé, à tort, de trafic de drogues... Il risque alors la peine de mort et c'est là que le combat de sa mère débute. Un beau rôle dont l'actrice est plutôt fière surtout quand elle repense à cette amie de sa mère ORL qui lui a fait une remarque assez déroutante alors qu'elle n'était qu'une adolescente : "Avec ta voix, jamais tu ne pourras faire de théâtre", lui a-t-elle lancé alors qu'elle s'apprêtait à entrer au conservatoire. Une critique qui n'a pourtant pas fait baisser les bras de la future actrice dont on connaît aujourd'hui l'étendue de la carrière.
Alexandra Lamy n'a pas caché avoir été très impactée par ces mots : "Ça m'avait flinguée. J'ai pleuré toutes les larmes de mon corps. De quel droit tu balances un truc pareil à une gamine de 15 ans en train de vivre son rêve ? [...] Je n'ai jamais lâché, je suis moitié cévenole, moitié bretonne, ça fait des têtes dures !", a-t-elle conclu avec humour. Quant à sa fille, Chloé Jouannet, Alexandra Lamy l'a prévenue sur la difficulté à se lancer dans ce métier quand on vient d'une famille déjà connue : "Dès le début, je lui ai dit : 'Fonce ! Mais souviens-toi que tu as un avantage - en tant que 'fille de', on va vouloir te rencontrer - et un inconvénient - tu n'auras qu'une seule chance pour faire tes preuves, pas deux'", a rapporté la soeur d'Audrey Lamy. Sur sa condition de femme, en ce 8 mars, l'actrice est catégorique : "Jamais je n'aurais voulu naître il y a cent ans, au secours ! Une femme avait un enfant par an, elle restait enfermée, sans travail, sans argent, sans contraception, avec pour seul droit celui de fermer sa gueule. Aujourd'hui, ça bouge sur tous les fronts". "Comme actrice, on a des premiers rôles. Comme femme, on peut être engagée politiquement, militante, on peut gueuler !", a conclu l'ex de Jean Dujardin avec fierté.